Un bac+ 5 ne trouvera pas forcément un travail plus facilement qu’un bac+2. Car si le niveau d’études supérieures est important en France, le domaine choisi est déterminant, selon une étude publiée mercredi par l’Insee. Rôle protecteur Les jeunes diplômés de DUT-BTS industriels ont ainsi souvent des débuts de carrière plus favorables que les titulaires de masters en lettres et sciences humaines, observe l’étude. Le diplôme garde toutefois un rôle protecteur face au chômage. «En moyenne, sur la période 2003 - 2009, les titulaires d’un doctorat de santé ayant terminé leurs études depuis moins de onze ans, ont un taux de chômage moyen de 2 % (…) À l’autre extrémité, se trouvent les jeunes les plus pénalisés, ceux qui n’ont aucun diplôme», explique l’Insee. Mais entre ces deux situations extrêmes, le domaine d’étude joue un rôle majeur dans le début d’une carrière professionnelle. Masters de lettres et sciences humaines Certains titulaires de masters en lettres, sciences humaines, communication et services à la personne, ont ainsi des taux de chômage similaires aux diplômés d’un bac professionnel (entre 9 et 15%). Le tiers des détenteurs de masters en sociologie, psychologie et arts occupent des emplois à temps partiel et, parmi eux, près de 40% souhaiteraient travailler davantage, analyse l’Insee. Et au sein même des parcours professionnels, les différences sont flagrantes. Les titulaires d’un BEP de secrétariat connaissent ainsi un taux de chômage de 25 % en moyenne contre 13 % pour les titulaires d’un CAP ou d’un BEP agricole.