Petit week-end à Bruges, ville ayant conservé son look médiéval. Ville aux airs de carte postale. «Un exemple exceptionnel d’habitat médiéval ayant bien conservé son tissu urbain historique tel qu’il a évolué avec les siècles et où le bâti gothique d’origine fait partie de l’identité de la ville», selon ce qu’on peut lire sur le site de l’UNESCO. L’organisme a inscrit la ville sur sa Liste du Patrimoine mondial qui comprend, au moment d’écrire ces lignes, 911 endroits à travers le monde.
En plus de ce titre prestigieux, celle que l’on surnomme La Venise du Nord réserve mille et un attraits à ceux qui la visitent. Certains plus touristiques – économiquement parlant et- d’autres, mes favoris, juste beaux.
On peut entre autres dire que l’industrie de la calèche se porte très bien dans la ville:
Je crois qu'au cours du week-end, j'ai vu plus de calèches que de voitures en marche...
Tout comme le commerce de la frite, de la dentelle et de la gaufre:
Le commerce de la bière et du chocolat aussi. La bière, je l’ai bue plutôt que de la photographier. Parce que si une image vaut 1000 mots, le goût de la bière belge vaut, quant à lui, 1000 images. Et perdue dans le plaisir de savourer mes bières, je n’ai pas pris 1000 photos.
Je me reprends donc sur le chocolat. Il y en a de toutes les sortes et pour tous les goûts. Des figurines de Noël, des truffes, des petits carrés/ronds/losanges/rectangles fourrés à plein de trucs – de l’avocat au champagne en passant par le nougat -, des asperges pour ceux qui trouvent qu’ils ne mangent pas assez de légumes…
… ou encore des seins, cadeau idéal à offrir aux papas (c’est, comme vous pouvez voir, ce sur quoi ils basent leur marketing).
Bruges, offre aussi de jolies promenades.
Près des moulins…
…en ville…
…toujours en compagnie d’amis touristes et de l’amie pluie.
L’amie pluie, je me doutais un peu qu’elle nous accompagnerait tout au long du week-end. Déjà pendant le voyage en train, le paysage laissait présager une humidité certaine:
M. Paul: Pauvres chevaux! Ils pataugent dans un pré qui a l’air d’un marécage. Sont tout trempés!
Karine: Ben non! On est en Belgique. Tu me l’as dit toi-même: il pleut tout le temps, alors ils sont habitués. T’as pas vu? Ils ont tous leurs petits savons et ils en profitent pour se doucher.
Quand il est question de tourisme et de voyages, on sauve le jeu comme on peut…
Et puis après tout, je les connais ces villes-là. Le jour, elles laissent leurs touristes se bousculer pour les regarder et les bombarder de photos. Elles font simplement les belles, tout en prenant soin de cracher une petite pluie sur la tête des gens pour s’amuser. Coquines.
On ne peut pas vraiment leur en vouloir: vu de haut, c’est vrai que ce doit être rigolo de voir tous ces parapluies de touristes s’entrechoquer. C’est ce qu’on appelle de l’extreme umbrelling. Un sport qui nécessite une bonne dose de technique, de force, de stratégie et, parfois, un peu de mauvaise foi.
Mais au risque de me répéter, je connais ces villes-là. C’est pour cette raison que samedi, vers 15h, les pieds bien mouillés dans mes chaussures inondées, j’ai déclaré à M. Paul que je rentrais à l’hôtel me sécher. Mon but caché: être reposée et me faire sécher les orteils pour la soirée.
Parce que c’est la nuit que les villes comme Bruges déploient leurs plus beaux charmes. Quand tous les touristes sont rentrés, épuisés par les durs combats de la journée, Bruges dénoue ses cheveux, revêt sa robe médiévale brumeuse et se pare de ses merveilleux bijoux lumineux. La voilà prête à se laisser admirer et immortaliser.
Constatez par vous-même, voir Bruges de jour ou de nuit, c’est vraiment le jour et la nuit:
On a eu droit à un shooting (presque) privé:
P.S. Je suis là à dire que «Je connais ces villes-là» et suis très heureuse d’avoir vu juste. Mais je dois avouer qu’avant de lire les nouvelles, j’étais loin de me douter qu’au fond, nous avons vraiment été chanceux de pouvoir prendre ces belles photos en marchant dans une Bruges toute douce et calme, samedi soir. Parce que certaines villes de Belgique ont reçu tellement de pluie cette même nuit, qu’il y a eu deux morts !
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