Bayrou, de Gaulle, Quitterie et le parapluie...
Par Okan Germiyan
Impressions après les voeux à la presse de François Bayrou
"On n’est pas riche, mais on est sain !" François vient de conclure par cette phrase ses voeux à la presse, ainsi que ses réponses auprès des journalistes.
Le Mouvement démocrate est sain financièrement et "les puissances de l’argent" évitent de se rapprocher de lui, ce dont se félicite avec amusement François Bayrou.
En effet, le président du Mouvement démocrate a eu l’occasion de pouvoir faire sourire, même de faire rire les journalistes présents, après avoir émis des voeux que le Général de Gaulle n’aurait pas reniés.
François Bayrou a été objectivement percutant, incisif à l’égard du président de la République et de son gouvernement : pouvoir d’achat en berne, médias privés favorisés, inefficacité de la concentration de tous les pouvoirs dans les mains d’un seul homme, etc.
"La France éternelle" a été mise en avant par le président du Mouvement démocrate :
"La France, la France éternelle, elle abesoin qu’on lui dise la vérité, elle aurait eu besoin d’une politique de vérité notamment sur la dette et la dépense publique.
La France, la France éternelle, elle veut la laïcité, dans tous les domaines, aussi bien la distinction entre religion et Etat qu’entre vie publique et vie privée.
La France, la France éternelle, elle veut qu’il y ait dans la vie sociale des règles simples, qui protègent le faible contre l’abus, contre la position dominante du fort, et que le reste soit pris en charge par une démocratie sociale réelle exerçant sa pleine responsabilité."
L’esprit du Général de Gaulle a ainsi flotté sur le petit amphithéâtre au siège du mouvement. Les journalistes étaient nombreux et serrés entre eux ; les parlementaires encadraient François Bayrou sur la tribune, même celles et ceux dont les rumeurs mettent en cause leur loyauté à l’égard de l’orateur du jour.
A la gauche de François Bayrou, Marielle de Sarnez semblait un peu tendue. Face à elle, derrière les caméras, Quitterie Delmas lui faisait face. A ses côtés, Nadia Falfoul, la jeune tête de liste du Mouvement démocrate sur Bobigny (93), attendait de pouvoir saluer François Bayrou à la fin du discours.
D’autres candidats du Modem pour les élections municipales étaient également présents : Christophe Ginisty, tête de liste sur Issy-les-Moulineaux (92), Corinne Lepage (12e arrondissement de Paris), Nathalie Griesbeck (Metz), Jean-Luc Bennahmias (Marseille), Christophe Hénocq (Argenteuil, 95). Bien d’autres candidats étaient présents et beaucoup ont éclaté de rire lorsque François Bayrou fit une réponse mémorable à un journaliste.
En effet, interrogé sur la similitude de ses critiques avec celles de Ségolène Royal concernant la présidence Sarkozy, François Bayrou a répondu :
"He bien, lorsqu’il pleut, il arrive qu’on ouvre le parapluie en même temps !"
Le président du Mouvement démocrate a ainsi conjugué le sérieux et la gravité dans le ton, tout en distillant quelques traits d’humour et un refus ferme de commenter la vie privée de Nicolas Sarkozy (mariage, abcès à la gorge, etc.)
Je termine cette note, faute d’avoir pu rédiger en direct pour cause de mauvaise connexion Internet sur place. Par contre, vous pouvez retrouver l’ensemble des articles de Frédéric Lefebvre-Naré sur ce discours, ainsi que l’interview exclusive de Christophe Ginisty, tête de liste aux municipales à Issy-les-Moulineaux.
Photos : Okan Germiyan