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Découverte de la molécule protégeant du SIDA

Publié le 15 novembre 2010 par Cmonassurance

Les scientifiques ont découvert la molécule qui protège du SIDA



Une large investigation a enfin conduit les scientifiques à la localisation des petites variations d’une protéine du système immunitaire. L’origine du mécanisme de résistance à la maladie du SIDA pour certains séropositifs va donc enfin être dévoilée !
Baptisés « contrôleurs du SIDA », certaines personnes séropositives arrivent à combattre naturellement, sans suivre aucun traitement, le virus du SIDA. Moins de 0,4% des personnes contaminées par le VIH (Virus d’Immunodéficience Humaine) sont ainsi protégées par leur propre organisme et ne présentent aucun symptôme du SIDA. Le principe de fonctionnement de cette protection innée a, depuis plusieurs années, excité la curiosité des scientifiques.

L’étude engagée par les scientifiques décèle une information-clé dans la différenciation du fonctionnement du système immunitaire


Des informations sur près de 1.000 contrôleurs du SIDA et de 2.650 patients sont réunies, par le biais d’une étude mondiale pour permettre aux scientifiques d’analyser les variations génétiques.
L’ADN humain est constitué par de petites molécules appelées nucléotides : adénine (A), thymine (T), guanine (G), cytosine (C). Le génome humain possédant 3 milliards de nucléotides, la différence entre les contrôleurs du SIDA et les malades du SIDA réside seulement dans une poignée de nucléotides, selon les dires de Bruce Walker, un acteur principal dans cette étude. L’étude a mis en lumière que les 300 différences génétiques entre ces séropositifs sont toutes concentrées sur un même chromosome et que les plus intéressantes de ces dissimilitudes sont visibles sur le gène qui code la synthèse d’une protéine, appelée HLA-B, mêlée dans l’activité du système immunitaire humain.

Cette découverte amène les scientifiques à une autre étape du chemin vers le traitement curatif


Grâce à cette grande découverte, les scientifiques vont sûrement pouvoir évoluer dans leur étude et s’orienter beaucoup plus vers le système HLA, un système de reconnaissance des cellules humaines. En effet, l’organisme identifie et lutte contre les corps étrangers par le biais du système HLA. Mais dans le cas d’identification d’un virus, la protéine HLA se réfugie dans une cellule pour laisser la protéine HLA-B intervenir. Celle-ci va donc expulser les fragments de protéines assemblées par le virus vers la surface de la cellule. De cette manière, le système immunitaire est en mesure d’identifier et de détruire les cellules contaminées par le virus.
Or, lors d’une apparition d’un VIH, le système immunitaire n’est pas capable d’accomplir convenablement ces tâches. L’origine de ce disfonctionnement n’est pas encore décelée, mais l’on peut dire que la phase d’exposition des cellules infectées serait concernée. C’est justement dans cette phase que les protéines HLA-B des contrôleurs du SIDA confirment leur différence par rapport à celles des autres séropositifs: elles fonctionnent correctement.
Si toute cette hypothèse est confirmée, elle occupera une place importante dans la compréhension du mécanisme du SIDA. Toutefois, la route menant vers un traitement curatif ou un vaccin préventif sera encore longue.


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