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Une leçon de marketing politique

Publié le 15 novembre 2010 par Marius

 bonuxJe me souviens de mes premiers cours à l’école de commerce. Nous avions un professeur généreux et pragmatique qui savait stimuler son auditorat par des questions pleines de bon sens nous permettant d’apprécier toute la limpidité de la matière enseignée. Je me souviens très exactement du jour où il nous posa une série de questions simples : Messieurs combien de poches avez-vous sur vous aujourd’hui à votre disposition ? Pourquoi réunissez vous tout vos moyens dans la même poche ? Ces deux questions permettaient de découvrir qu’il était bien plus logique de répartir le poids et les risques dans diverses poches de ses vêtements. La transposition à la vie sociale ou économique est permanente et je vous laisse apprécier un extrait du KOTLER(1) :« La marque n'est pas seulement un signe passif. Elle joue aussi un rôle actif: elle crée de la valeur. Aux yeux du consommateur, la marque est une caution. C'est un contrat. Elle garantit au consommateur certaines qualités: performances techniques, prix, service … La marque donne du sens au produit. A tel point qu'un même produit vendu sous diverses marques sera perçu différemment selon les marques. Le consommateur associe à chaque marque des qualités et des défauts et donc des valeurs qui lui permettent de s'identifier à l'une plutôt qu'à l'autre ».

 Les grands groupes, lessiviers, agroalimentaires, automobiles (Procter&Gamble, Danone, Renault) possèdent ainsi un portefeuille de plusieurs marques de produits ; leurs ventes et leurs revenus s’additionnent pour mieux servir l’entreprise de tête.

Il en va ainsi en politique et N. Sarkozy l’a appris à ces dépens ces dernières années. « L’ouverture » est donc un concept éculé qui ne peut satisfaire que des esprits simples. L’UMP est une marque, le centre peut en devenir une autre tout comme les « Radicaux » ; ce n’est que par la présence distincte de chaque groupe que la droite peut espérer gagner en 2012 en aditionnant le tronc commun aux trois partis. Elle l'a compris et la stratégie dicté au petit nerveux (2) est de créer les conditions d’une « concurrence artificielle » qui stimule les équipes et élargie les bases. Les bisbilles passagères de Borloo ou de Morin sont anecdotiques ; du grand théatre mal joué. Attendons nous à des déclarations fortes et viriles ; elles constitueront le nécessaire écart d'image pour l'avenir.

La gauche et les partis leader pratique de même, très souvent à l’excès et généralement sans stratégie. Les courants, les sensibilités, les personnalités semblent avoir quelques difficultés à exprimer des idées complémentaires permettant d’apprécier à la fois la différence des groupes constitués et les idées communes à leurs territoires de pensées. Il reste du travail pour opérer une mise en harmonie des axes majeurs. En auront 'ils le temps?

En l’absence de leader charismatique, la bataille pour 2012 s’articulera autour de ce concept . Les équipes les mieux organisés, les groupes les plus identifiés additionneront leurs forces. Versus sans cette stratégie les « partis » flous ou incohérents auront de maigre chance et n’additionneront que faiblesses et échecs. La campagne est lançée...

(1)Le Kotler; la bible de l'étudiant éd. Publi Union titre: Market Managt

(2) Ne nous trompons pas ; N.S. est ajourd'hui sous contrôle d'A. Juppé, F. Fillon et J.F. Copé...et pas l'inverse


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