L’ Institut français de l’opinion publique (IFOP) a réalisé un sondage sur la question délicate de l’euthanasie: accepter ou non l’euthanasie? Du 21 au 22 octobre 2010, un échantillon de 956 personnes représentatif de la population française majeure a été interrogé par téléphone.
Le débat sur l’euthanasie avait été largement médiatisé par les souffrances de Chantal Sébire ou encore celles de Vincent Humbert. Certains français se sont donc déjà interrogés sur l’euthanasie, surtout s’ils ont eu recours à l’aide aux personnes âgées ou à l’assistance aux personnes handicapées.
Dans le sondage, la question posée était: « Certaines personnes souffrant de maladies insupportables et incurables demandent parfois aux médecins une euthanasie, c’est-à-dire qu’on mette fin à leur vie, sans souffrance. Selon vous, la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ? » Elle avait déjà été posé en avril 2001 ce qui permet de faire une comparaison.
94% des personnes interrogées sont d’accord pour la mise en place d’ une loi sur l’euthanasie. Ils étaient 88% en 2001, il y a donc une nette augmentation. Parmi les personnes qui acceptent cette idée, ils sont néanmoins 58% à souhaiter que cela soit dans « certains cas ». Ce sondage montre également que la religion jouent fortement sur la question de l’euthanasie. Elle pose bien sûr certains problèmes d’éthique au personnel de santé comme les médecins ou les infirmières. Il faut noter que les professionnels des services à la personne peuvent soulager un instant les familles qui sont submergées par la charge d’une personne dépendante.