"Le Pas de l'Ours! Vous connaissez?"

Quelle est l'origine du lieu-dit Pas de l'Ours à Crans-Montana? C'est la question que pose Christophe aux lecteurs de ce blog. Voici: son message "Hier après-midi, sur le bisse du Rho, j'ai rencontré l'un de ces trappeurs d'images qui arrivait dans les talus et les rochers depuis le Cry d’Er ou le Chetzeron. Nous avons fait un bout de chemin ensemble avant qu’il quitte le sentier par le talweg pour aller rejoindre un autre chemin quelque part, plus bas dans la vallée. Ce monsieur m’a raconté quelque chose de surprenant...
Il semblerait que ce nom du Pas de l’Ours, lieu dit ou quartier de la station de Crans, ait été attribué dès la fin du Moyen-Âge à ce secteur, à la suite d’une campagne des éclaireurs militaires du canton de Berne qui avaient établi dans ce coin leur camp de base d’où les observateurs partaient dans la région pour y étudier la meilleure manière d’intervenir avec l’armée à des fins de conquête visant à annexer la vallée du Rhône en bailliage commun de la «Confédération des huit Cantons» de l’époque. Cela pour autant que j’ai bien compris ce singulier personnage.
Ces éclaireurs auraient été repérés par les agriculteurs travaillant ces arpents de prairies et de mayens, qui les auraient obligés par la force à quitter le coin, en les chassant jusqu’au fond du vallon ou coule la rivière d’Icogne. Il y aurait encore deux lieux dits baptisés en fonction de cette tragédie : un lieu où il y a eu bataille, et un pré où les éclaireurs bernois pas suffisamment aguerris auraient reculé.
Le nom Pas de l’Ours serait resté par rapport à la bannière bernoise abandonnée sur les lieux lors de la fuite du contingent. Cette bannière aurait été déposée de son mat pour être acheminée en tant que preuve auprès du Disin (???) alors que le pieu, sur lequel elle flottait, est resté en place, le pieu de l’Ours bernois devenu, avec le temps, le Pas de l’Ours.
Venant depuis de nombreuses années au «Pas de l’Ours» où un proche possède un pied à terre, j’ai toujours entendu dire que ce nom avait été attribué à cet endroit car c’est ici qu’on aurait abattu le dernier ours de la région ou du canton.
Ma question: laquelle des deux versions est la plus vraisemblable d’une part, et, d’autre part, y a-t-il d’autres versions possibles?
Merci d’avance pour un éventuel éclairage.
Christophe