Un mois de lecture par intermittence et sans grand plaisir pour terminer ce livre sans grand intérêt.
Je ne me souviens d'ailleurs plus vraiment pourquoi je l'ai acheté. Son statut de bestseller peut-être.
Elizabeth Gilbert, écrivaine trentenaire pétulante et bavarde, nous raconte son année loin de New-York, où elle vient de divorcer douloureusement. Elle a décidé de voyager pour s'apaiser, se retrouver et accessoirement fuir la dépression.
Dans un style brouillon dans lequel on se perd rapidement, "Liz" nous emmène successivement en Italie, où elle ne fait que manger, en Inde où elle ne fait que prier, et à Bali où elle ne fait qu'aimer. On rencontre des personnages pittoresques et attachants (un intellectuel italien, un baroudeur texan, un sorcier balinais, etc.) mais le rythme du voyage nous empêche de nous attarder à mieux les découvrir.
Si cette expérience de quête intérieure est en soi digne d'intérêt, son rendu est malheureusement assez difficile d'accès. L'auteure nous perd, à grands renforts de flash-back et de considérations plus égocentriques que spirituelles.
Je ne retiendrai finalement que trois passages : la description d'une pizza napolitaine à faire saliver (mais où est cette pizzeria ?), son expérience de la transcendance dans un ashram indien (méditation, frissons, visions) et le moment où elle cède enfin au séduisant quinqua brésilien.
Je me demande d'ailleurs si je n'ai pas tenu jusqu'au bout uniquement parce que j'attendais ce charmant personnage masculin.