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La différence

Publié le 15 novembre 2010 par Parallaxe
La différenceLe quarantième anniversaire de la mort de Charles de Gaulle a été l’occasion d’une commémoration médiatique de sa vie et un rappel de tout ce qui a fait la grandeur exceptionnelle de cet homme qui a vécu imprégné « d’une certaine idée de la France ». Animé d’une immense ambition pour son pays qui trouvait ses racines dans l’Histoire, il fut pratiquement le seul chef d’État de la Cinquième République ayant eu une action qui a changé profondément le pays. Tant à la Libération (droit de vote aux femmes, sécurité sociale, nationalisation de grandes entreprises stratégiques) que pendant ses septennats (la Constitution, l’assainissement des finances, la reconnaissance internationale, la décolonisation, l’indépendance nucléaire civile et militaire, le Concorde prodrome d’Airbus, la réconciliation franco-allemande, l’entrée de la Chine sur la scène internationale, le TGV, les autoroutes…), le Général De Gaulle, animé d’une véritable vision pour son pays, a toujours recherché avec succès les voies de la grandeur de la France. Il n’a jamais eu besoin d’un cénacle bavard pour lui bâtir un programme de développement nécessaire au pays. Toujours conscient du rôle éminent du Président de la République, son attitude a été faite de droiture pointilleuse, de grandeur prise souvent pour de la froideur mais conforme à ce qu’il avait écrit sur « le rôle du chef » et d’autorité incontestée. Le rapprochement avec la présidence actuelle fait cruellement ressortir la médiocrité de l’époque. L’inconsistance des discours et la vulgarité des attitudes des politiques actuels qui, en lieu et place d’une certaine idée de la France, n’ont qu’une idée certaine de leurs ambitions personnelles, nous dressent un contraste saisissant avec « l’homme du 18 Juin ». À la recherche permanente de la dignité collective, se sont substitués l’état et l’image actuels déplorables de la présidence, le manque de vision des politiques, un discours des acteurs de tous bords toujours tentés par le populisme, les petites phrases en lieu et place d’idées et de volonté, une image internationale dégradée de la France. De Gaulle parlait de la France lorsque les politiques d’aujourd’hui parlent de « ce pays ». Cela fait toute la différence.

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