Le précédent bistrot la Framboisie n’aura pas fait long feu. Mais bonne nouvelle pour nous : James, le jeune chef d’origine anglaise et passionné de gastronomie française, est resté aux fourneaux !
C’est un jeune couple qui vient de reprendre les rênes de l’établissement. Le décor est toujours aussi élégant. Et le monte-charge d’époque fonctionne toujours.
Nous découvrons une cuisine de bistrot. « Simple mais authentique » me précise Isabelle. Je découvrirais avec plaisir pendant le repas que l’équipe est bien modeste. Il y a de la recherche et du talent en cuisine !
7 entrées, 7 ou 8 plats, autant de desserts, ainsi que des suggestions sur ardoise qui changent chaque jour.
Je délaisse les entrées proposées à la carte (7 €) et opte pour un velouté de lentilles du jour. Je ne suis pas déçue, c’est un régal ! Il est gourmand ce velouté, bien marron. Et ce petit goût fumé, d’où vient-il ? Les lentilles ont-elles été cuites avec un petit salé ? Je me renseigne. Non c’est de la poitrine fumée, j’y étais presque !
Mon compère lors de ce déjeuner commande les raviolinis bio. C’est copieux et divinement parfumé : basilic, ricotta, épinards, parmesan. Les petites ravioles sont bien dorées, cette entrée est avant tout un régal pour les yeux.
Je reste dans les suggestions du jour et opte pour le hachis parmentier de filet de bœuf en plat principal. Le bœuf est finement émietté, la purée est évidemment maison, bien gratinée. Le petit plat tout chaud sort du four et est accompagné d’une salade très bien assaisonnée. Je retrouve là la patte du chef, sa vinaigrette m’avait déjà interpellée du temps de la Framboisie.
Mon invité choisit un plat de la carte (14,50 €) : le mi-cuit de saumon à la James. Un beau morceau de saumon est présenté au sommet d’un petit monticule de riz. Citron, salade, jolie sauce aux herbes, voilà un beau plat copieux une fois de plus.
La carte des vins est très belle : nos régions françaises sont bien là et beaucoup de références sont proposées au verre. C’est appréciable pour un déjeuner ou pour changer de région au fil du repas.
Le dilemme du dessert ! Il y a un gâteau au chocolat. Aïe. J’adore ça mais je suis extrêmement difficile, donc souvent déçue. Isabelle me le décrit. Facile pour elle : elle vient tout juste de le goûter. Je lui fais confiance et j’ai raison. Le gâteau est fondant et a comme la texture d’un quatre-quarts au chocolat. Il y avait bien le mi-cuit qui me faisait de l’œil, ce sera pour la prochaine fois.
Mon invité fait dans le classique : crème brûlée. Amélie Poulain l’aurait apprécié : le brûlé résiste un peu sous le poids de la cuillère et la crème est forte en vanille. Je le répète : les portions sont généreuses au Bistrot des Compères, il ne viendra pas à bout de son dessert !
Bravo à ce jeune couple, tous jeunes parents, pour leur accueil et leur service souriant et efficace. On appréciera d’y retourner aussi pour le cadre : c’est l’un des endroits préservés du Marais, un peu à l’écart de l’agitation du quartier.
Le Bistrot des Compères. 16 rue Charlemagne. 75004. Métro Saint-Paul. Ouvert tous les jours sauf le lundi. Tél : 01 42 72 14 16