Chez Blanchette, bistrot, restaurant.
83 rue Leblanc, 75015 Paris.
Tél. : 01 45 58 16 00.
Trouvé dans le Lebey 2007, on retrouve une publi-information sur la fourchette et un avis sur CityVox (4/5, datant de fin 2006). À la recherche d’un restaurant tranquille pour un lundi soir entre amis, et dans la thématique, toujours plus loin, au fond du XVe, je force un peu le consensus et nous nous (Marie, Nicolas, Elodie, Julien et moi) retrouvons à 5, vers 20h, chez Blanchette, pas loin de la place Balard, à deux pas du boulevard des Maréchaux. Si ça continue, on va finir au delà du périph… Bon timing, les autres sont déjà installés, ma petite journée sans déjeuner (enfin si, deux tranches de brioche PSG), la petite marche apéritive 7->15, j’ai faim. L’endroit n’est pas très grand, une trentaine de couverts, un bar assez grand à gauche en entrant, la cuisine au fond à droite. Plus au fond, les WC, glaciaux because fenêtre ouverte en hiver. Déco, style bistrot de quartier, simple, rien d’extraordinaire. Clientèle du quartier aussi, moyenne d’âge 40-45 ans. Un groupe d’une douzaine de personnes, assez bruyants au début, plus calmes quand ils ont eu à manger : des enseignants?
Pas de carte, une ardoise pour les entrées, plats et desserts, une pour les vins. C’est assez varié, très légère influence méridionale. Entrées et salades vers 7-11€, plats entre 12 et 20€, desserts et assiette de fromage dans les 7€. Les vins démarrent vers 20€ et vont à plus du double. Julien est inspiré par le Julienas (2006, Fessy, Veuve Broyer, coefficient d’environ x3), on ne dit pas mieux. Il n’est pas trop mal, mais ne m’a pas vraiment marqué.
Nicolas démarre avec une salade italienne : salade, tomates, et autres légumes (marinés à l’huile?), tranches de parmesan (9,8€). Pour Marie, comme pour moi, ce seront des ravioles de Romans (7,8€, ou du Royans, c’est pareil et pas plus cher, en tout cas, ça vient de la Drôme, spéciale dédicace à un fidèle lecteur qui se reconnaitra). Tout simple, bien fait, un peu comme à la maison, et en plus c’est servi généreusement.
L’ardoise de charcuterie (8,8€ : jambon cru, saucisson, rillettes, chorizo, un peu de verdure, cornichons) de Julien (qui pourtant ne mange que dans de la Porcelaine de Limoges) est également généreuse et donne envie, même si le rendu sur la photo est un peu raté. Idem pour les très bonnes rillettes de sardines d’Elodie. Le pain n’est pas mal du tout, j’en ai d’ailleurs trop mangé…
Le service en salle est assurée par la patronne, une grande dame mince d’une cinquantaine d’années, très gentille, mais parfois un peu débordée. Ce n’est pas si grave, la faim s’est apaisée après les entrées, nous ne sommes pas pressés. Ce sera le chef (qui doit avoir un peu plus de la cinquantaine) qui nous apportera les plats (photos pourries, again). Magret de canard rosé, frites (15,8€) pour Julien, côtelettes d’agneau, énorme pomme au four (plat du jour, 15,8€) pour Marie. Pas testé, mais la pomme de terre au four m’a fait saliver…
Elodie ne s’attendait pas forcément à ce qu’elle a eu : charlotte d’agneau, purée (14,8€). Selon elle, purée sans crème, bonne mais un peu sèche, agneau et petits légumes, façon tagine/couscous. Elle a quand même fini son assiette. Nicolas et moi testons le “fameux” tartare de bœuf au couteau (15,8€) : bien réussi, avec un peu de salade et des petites frites (malheureusement un peu molles), globalement, c’était plutôt bon.
Nicolas et Marie partagent une crème très bien brulée (7€), et bonne, en plus, pour ne rien gâcher. Tiramisu (7€), pour moi : dans un grand verre, tout en hauteur, léger et assez fin, bon dosage des ingrédients. Desserts préparés à l’avance, puisqu’ils sont arrivés très vite, ce qui ne les empêche pas d’être bons.
Cafés (2,5€) pour Elodie et Julien. C’était presque plein vers 22h15. Nous avons donc du redoubler d’attention et de ruses pour attirer l’attention de la patronne et obtenir l’addition : 32€/personne, pour une entrée et un plat chacun, une bouteille de vin pour 4 (Marie ne buvait déjà pas beaucoup avant, là, c’est zéro alcool), deux desserts et deux cafés. Cela ne vaut pas forcément la peine de venir de très loin, puisqu’on trouve quand même pas mal d’adresses de ce type : un petit bistrot avec des plats et produits simples, bons, bien cuisinés. Petite inflation des prix par rapport au Lebey 2007 (qui date d’il y a plus d’un an, il est vrai. Julien et Elodie l’avaient testé cet été, en août. Il y a peut être eu changement de gérance, je ne sais pas… Si vous êtes dans le coin, c’est une bonne adresse de quartier.