Par Alain Faujas
« Le monde a fait du chemin depuis 1990 », s’est félicité Amartya Sen, Prix Nobel d’économie 1998, en commentant le rapport sur l’indice de développement humain (IDH), dont il est l’un des créateurs. Publiée le 4 novembre, la dernière édition du rapport élaboré par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) chaque année depuis vingt ans montre aussi que l’Afrique a, en moyenne, davantage progressé que le reste du monde.
Agrégat de plusieurs données (en matière d’espérance de vie, de scolarisation et de revenus), l’IDH permet de mesurer les progrès réalisés en l’espace de vingt ans et de quarante ans. Alors que l’indice moyen mondial a crû de 18 % depuis 1990 et de 41 % depuis 1970, l’Afrique subsaharienne fait mieux, avec respectivement 21 % et 53 %, tout comme le monde arabe, avec 20 % et 65 %. Seule l’Asie a connu une amélioration plus rapide.
Parmi les dix pays qui ont le plus progressé figurent la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, auxquels s’ajoutent l’Éthiopie, le Botswana, le Bénin et le Burkina Faso, si l’on prend en compte les vingt-cinq plus méritants.
Certes, le continent demeure dans le bas du tableau, que dominent les pays « à développement très élevé » et, parmi eux, une fois de plus, la Norvège, suivie de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, les États-Unis pointant à la 4e place, la France à la 14e et le Royaume-Uni à la 26e.
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