Une exposition

Publié le 14 novembre 2010 par Autourdupuits
Je ne cours plus après LES expositions parisiennes.
Je ne supporte plus de me tordre le cou,de me faire bousculer,d'étouffer de chaleur.
Ce n'est pas DU plaisir pour moi.Même avec les cartes d'abonnement de certains musées j'en ai eu assez de devoir me déplacer cinq à six fois pour arriver à voir ces expositions médiatisées.
Je me rabats donc depuis quelques temps sur des lieux moins fréquentés,dont on parle moins et je m'en porte fort bien.
Les vacances de la Toussaint étant terminées,le pont du 11 novembre s'achevant,ces petits musées sont de de nouveau très accessibles.
Pas de queue interminable,des tableaux que vous pouvez admirer à satiété même un dimanche.
En attendant la réouverture en février du musée du Luxembourg ,qui nous offrira une exposition sur Lucas Cranach,je suis allée voir celle consacrée à   Giuseppe De Nittis au Petit Palais
                                          
                                                          Le kimono couleur orange 
Tableau qui illustre l'affiche de cette exposition 
 "J'ai comme une vision du Japon,de cette douce vie de rêveurs à qui suffit une jonchée de roses blanches pluie de neige ou pluie de fleurs,existence pour laquelle je suis fait;
peindre,regarder,rêver"
                                                                                               Paris 1895
Neuf salles pour un peu plus de cent tableaux,intitulées Un Italien à Paris,La lumière du sud,A l'ombre du Vésuve,En plein air...
Giuseppe De Nittis est né le 25 février 1846 à Barletta près de Bari dans les Pouilles.
Orphelin de mère et de père à l'âge de 10 ans,il va rentrer à l'académie des beaux-arts de Naples en 1861  ville où il s'était installé avec ses frères aînés en 1860.
Deux ans plus tard il en sera renvoyé pour raisons de discipline il fondera alors l'Ecole de Resina
Lors d'un de ses séjours en France il épousera  en 1869 une Française Léontine Gruvelle.
Il se liera d'amitié avec Edmond de Goncourt ,fréquentera Caillebotte et Degas.
Il partagera sa vie entre Paris,Naples et Londres et mourra à Saint Germain en Laye en 1884.
Je vous livre quelques un de mes  coups de coeur aux hasards des salles
Vous vous souvenez de cette exposition consacrée aux salons parisiens.
De Nittis fera la connaissance de la Princesse Mathilde grâce à Edmond de Goncourt.
Toute une salle est consacrée à cette période

"Nul n'a peint comme lui  la grâce frissonnante d'une épaule nue...sous les jaunes clartés des bougies,l'ombre chaude d'une loge de théâtre,le mystère d'une alcôve..."
                                                                           André Michel 1884
Les champs de course

"Belles dames frileuses emmitouflées dans leurs fourrures,assises auprès des braseros,ou grimpées sur des chaises,près des élégants en chapeau de soie"
                                                                                 Léonce Benedite
Modèles et figures

 Et puis bien sûr Paris et les berges de la Seine

Londres et la Tamise avec des tableaux représentant Westminster dont les ciels feront dire à Léonce Benedite
"Un ciel ouaté, étouffé aux brumes rousses,qui fait un fond neutre où chantent plus vivement les tons"


Si vous ne pouvez aller voir cette exposition que je vous conseille vraiment vous en saurez un peu plus ici

GIUSEPPE DE NITTIS — La modernité élégante
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Un commentaire laissé par Norma ,fait que je me suis aperçue que j'avais oublié une précision concernant la période Londres et la Tamise,ces tableaux seront qualifiés de "paysages atmosphériques" influencés par Turner et Whistler.
(Les tableaux que l'on voit en fond sur la vidéo au-dessus sont ceux consacrés à Westminter)
Peut-être vous donnerai-je envie de pousser jusqu'à Barletta dont proviennent la majorité des tableaux.
D'autres seront de nouveau visibles au musée Carnavalet,d'Orsay.
Par contre il en est quelques uns qui proviennent de collections particulières que vous ne pourrez donc voir que lors de cette exposition qui se termine le 16 janvier.