Ah la la la la ! Qu'est ce que j'ai eu peur ! Mon dieu ! Ça m'a tourneboulé tout l'été, au point de me gâcher mes vacances ! Non, Nicolas Sarkozy ne pouvait pas faire ça ! Changer une telle équipe ! Franchement, j'ai mis des années à m'habituer au sado masochisme politique, et au moment où je commençais à y prendre goût, le président menace de virer massivement son équipe d'incompétents notoires. Ben oui, quoi, c'est vrai, j'ai pris l'habitude de faire des promenades régulières au coeur de Paris pour gueuler contre le gouvernement, m'en priver serait dangereux pour ma santé.
Mais ce soir, après deux jours d'angoisse incroyables, je suis soulagé ! La raison l'a emportée, Nicolas Sarkozy en fin psychologue qu'il est a compris qu'il ne pouvait pas sevrer les Français comme ça, d'un coup, d'un seul. Donc, il les a tous remis ou presque. Tous les tocards sont là ! Certains regretteront peut-être quelques départs, comme Fadela Amara, Hervé Morin ou Jean-Marie Bockel, dont je viens de m'apercevoir qu'ils avaient été ministres, ou encore le grand Bernard Kouchner qui avait pourtant si bien su s'affirmer et intervenir cet été pour défendre les Roms. Mais bon, mis à part ces quelques regrets, l'essentiel est préservé, on va continuer à morfler bien grave jusqu'en 2012. Chouette !
Cela aurait quand même été un dilemme de nous priver de Mme Bachelot. Certes, on ne sait pas très bien ce qu'elle va faire, mais elle est là, c'est l'essentiel. Tout comme cette chère Mme Morano, c'est vrai, un peu de l'esprit de Jean-Marie Bigard au gouvernement, ça ne peut pas faire de mal. Et quel bonheur de retrouver Eric Besson, malheureusement, il ne sera plus à l'immigration, mais tout de même, pas de bon gouvernement sans un bon traître.
Mais le plus fort dans tout cela, c'est qu'on découvre que Nicolas Sarkozy est un cachottier. Après nous avoir fait peur tout l'été, il nous récompense. Il nous fait le cadeau non pas d'une petite cerise sur le gâteau, mais de deux !
Le retour d'Alain Juppé ! Ah bon sang, fallait y penser celle-là ! Rien qu'à l'évocation de 1995, j'ai soudain l'envie de m'acheter de nouvelles chaussures et de repartir en manif. C'est vrai, il sera à la défense, c'est pas porteur, mais tout de même, quel coup de nostalgie. Mais le meilleur, c'est l'arrivée de Frédéric Lefebvre ! Quand j'ai entendu son nom, j'ai transpiré comme un malade, mes mains se sont mises à trembler, bref j'étais en extase. Quel chance ils ont, les artisans, ils vont se poêler méchamment !
Ah mes aïeux ! Quelle soirée ! Tiens pour fêter ça, je crois que je vais aller m'offrir un petit grec. Au moins, pour 2011, on n'aura pas de surprise, on va continuer à douiller. Ça rassure, le changement, au fond, il n'y a rien de pire.