Désolée de vous avoir abandonnés plusieurs jours : difficile de trouver une connexion en Saintonge romane, où il y a plus d’églises du XIIe que de liaisons 3G. Entre deux averses et deux bourrasques, nous avons trouvé le moyen de faire une belle cueillette de coprins chevelus en lisière de forêt. La plus belle éclaircie a été mise à profit pour explorer les étranges falaises de Mescher, trouées de troglodytes sculptées par le vent et l’eau de l'estuaire de la Gironde. Incroyablement beau sous un soleil rasant, avec les pêcheries semblables à de grandes araignées multicolores.
Ce cocktail de paysages s’est retrouvé dans l’assiette… et dans les verres. Effervescents en apéritif, avec les crevettes grises et les bulots, blancs secs comme Adèle avec les huîtres succulentes de Marennes-Oléron et le merlu au beurre blanc (conforme à la recette de ma grand-tante nantaise), saumur-champigny avec le gratin dauphinois…
Photos : La récolte de coprins chevelus, à la saveur proche de la coulemelle. Un trou dans une falaise de Mescher, tel un œil-de-bœuf naturel. A propos, j'ai appris récemment sur France-Inter qu'au pluriel, on écrit des "œils-de-bœuf". Amusant, non ?