Etudes sur le bien-être, formation en sophrologie, Elisabeth Canitrot utilise sa plume de journaliste pour aider à l’harmonie Esprit-Corps. Ces ouvrages précédents, Chronique d'un harcèlement parental et La sauge, saveurs et vertus ont bénéficié de sa technique journalistique et de sa passion pour la recherche de l’équilibre personnel.
En choisissant d’écrire une série de nouvelles cocasses ou émouvantes pour illustrer les conséquences de la procrastination, cette tendance à remettre à plus tard, cette peur, cette lâcheté que chacun porte en soi,
Elisabeth Canitrot, derrière la journaliste, fait naître un écrivain.
Ces nouvelles sont parfois simples, souvent fortes et le plus souvent émouvantes. Certaines dégagent une profondeur extraordinaire : le Testament, la Fuite, Se soumettre ou se démettre, l’ombre d’un doute, Fumer tue. Et ces deux nouvelles qui, comme Sandor Maraï dans Métamorphose d’un Mariage, font jeu de miroir : Je hais la nuit / de l’autre coté du miroir. Superbe exercice.
Ce recueil est dédié “à François qui tenait tant à leur publication”. Une voie s’est ouverte. La journaliste s’efface derrière l’écrivain, qui de sa plume ouvre des portes inconnues et attendues.
Elisabeth Canitrot choisira-t-elle de s’adresser à un large public grâce à son style, sa simplicité et sa douceur ? Sortir du rayon Développement personnel à coté de gourous de tous poils demandera sûrement à sacrifier un peu de son âme sur l’autel du succès ; aider une foule de lectrices à verbaliser l’image de leurs sentiments et de leurs émotions est une manière d’apporter l’harmonie Esprit-Corps.
Une jolie plume
“En me levant j’ai vu ton image absente, j’ai perçu l’abîme de mon âme, j’ai touché l’implacable courbe de ton ombre.”
“Elle ne sait pas qu’il peut arriver un jour où l’on ne souhaite que l’autre, et non soi.”
“D’autres femmes, nouvelle génération, avec des postes hauts placés, rémunérateurs leur avaient succédé. Celle-ci combattaient tant pour y parvenir qu’elles en occultaient le désir d’enfant, le plaisir d’aimer avec le cœur et confondaient cette pompe vitale avec une pompe à fric.”
Vous pouvez retrouver le livre sur le site de l’excellent éditeur, Mon Petit Editeur.
Une remarque : J’ai été agacé par l’usage du verbe Perdurer au sens de durer alors qu’il s’agit de durer éternellement, longtemps. C’est à la mode aujourd’hui chez les journalistes mais ça m’agace.