Je n'avais pas évoqué l'ami Nietzsche depuis un certain temps. Trève d'infidélité : la "beat generation", les romantiques allemands, Tristan et Iseult,...
Il m'est arrivé récemment de relire quelques aphorismes du Gai Savoir. Le plaisir de retrouver un ami qu'on n'a pas vu de longue date. Je devrais me déplacer partout avec dans la poche un ouvrage du moustachu, prêt à dégainer à chaque instant, à me repaitre des sentences du philosophe au marteau. Je ne le lirais jamais assez, no pas temps pour en décortiquer la pensée mais pour la ressentir. Mon esprit y est attaché, mon corps également. Il mène à l'essentiel.
§ 294
Contre les calomniateurs de la nature. _ Ils me sont désagréables, les hommes chez qui tout penchant naturel se transforme aussitôt en maladie, en quelque chose qui dénature et déshonore,_ce sot eux qui nous ont incité à croire que les penchants et pulsions de l'hommes sont mauvais; ils sont la cause de notre grande injustice envers notre nature, envers toute nature!
[...]
La suite de l'aphorisme est plus essentiel que le début cité. A charge pour le curieux d'aller fouiner.