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GALERIE MARIAN GOODMAN Pierre HUYGKE The Host and the Cloud

Publié le 14 novembre 2010 par Nathpass

GALERIE MARIAN GOODMAN
GALERIE MARIAN GOODMAN Pierre HUYGKE  The Host and the Cloud
Pierre HUYGKEThe Host and the Cloud, 201023 octobre - 27 novembre 2010
4 séances quotidiennes : à llh, 13h05, 15hl0, 17hl5  durée du film : 2 heures
Sera projeté, le film The Host and the Cloud (2010) réalisé par Pierre Huyghe à partir des expériences live qu'il a conçues et filmées au cours de 3 journées entre octobre 2009 et mai 2010 dans le bâtiment fermé du Musée National des Arts et Traditions Populaires.
L'expérience The Host and the Cloud est une situation réelle, elle s'est déroulée dans un  musée fermé situé au fond d'un parc d'attraction.Elle a été conçue pour un petit groupe d'acteurs placé sous certaines conditions, faisant face à différentes influences qu'ils pouvaient librement altérer et métaboliser.
L'expérience live a été suivie par des témoins à Halloween, à la Saint Valentin et le 1er Mai et a été partiellement enregistrée au cours de ses trois journées.
Alors que ce rituel se déploie, nous suivons la formation et l'apparition d'une pensée. Les rôles et les comportements des acteurs, ici, personnel du musée, changent au fur et à mesure de leur rencontre et exposition avec la collection des dispositifs, des situations et des fragments de récits hétérogènes.
Ce film documente cette situation.
Désormais dans le conte du présent, le sujet n'est plus le protagoniste. La collection de ses personnages imaginaires, leurs configurations changeantes, réelles ou fictionnelles forment la situation qui l'a progressivement remplacé.
The Host and the Cloud est un conte, un voyage dans l'esprit d'un sujet absent.Les acteurs sont les différent aspects de cet esprit; la situation live, son mouvement et le personnage fictionnel qui apparaît dans ce film, l'alter ego, l'actualité dans le paysage mental de ce sujet absent.
Un lapin blanc erre à présent dans le film de son imaginaire...
Filmé le 31 octobre 2009, le 14 février 2010 et le 1er mai 2010.
Ce film de deux heures rend compte des trois situations au cours desquelles Huyghe a  entrepris d'insuffler une temporalité et une dimension inédites, rythmées par des moments, des personnages, des actes symboliques.
Halloween, (31 octobre 2009) : « La plupart des situations convoquaient à la fois l'enfance et le fantastique [...] mais aussi des configurations de pouvoir. [...] Soit des situations performatives, représentées mais pas toujours simulées. [...] La tradition d'Halloween, dans laquelle les enfants frappent aux portes et font circuler un mythe de conjuration de l'errance et de la mort, était inversée : des adultes parcouraient un musée envahi par des spectres de l'actualité, de l'histoire ou du mythe, et dont le personnel fictif se prêtait à différents niveaux de représentations de la vie et de l'art. » 1
Saint-Valentin, (14 février 2010) ; «Les mêmes acteurs incarnaient le personnel du musée ou ces personnages masqués, tous occupés à disperser les niveaux multiples de la fiction dans le lieu. [...] Puis très jeune fille s'est avancée dans le hall et a évoqué ses premières émotions amoureuses [...], les histoires ont cessé et le protocole de la représentation s'est rétréci autour [...] de gestes amoureux. La projection d'ombre a repris, la répétition devint concert, tandis qu'une fête quelque peu orgiaque démarrait dans les sous-sols. La dissolution à l'œuvre dans les coulisses souterraines renvoyait chacun à sa propre scène intérieure. » 2
Fête du travail, (1er mai 2010) : Huyghe a choisi de conclure ces expériences live le jour de la fête du travail, où traditionnellement l'activité suspend son cours. Un jour à forte valeur politique et sociale historiquement placé sous le signe du ralliement et mêlant toujours à son actualité fluctuante, une dimension mémorielle. «Le lieu ludique devient le lieu politique. La révolution de Huyghe se présente toujours à petite échelle. Il s'agit de prendre le terrain de jeu comme champ de bataille, pour changer ensuite les règles du jeu. » 3
Le temps de montage relativement court que s'est imposé Pierre Huyghe participe de cette expérience qui compose avec la hâte, l'arbitraire, jouant le jeu d'une forme d'écriture automatique de ce qui semble résister au récit et au rationnel, « Il y a là probablement la matière à une œuvre entière, comme si justement Huyghe avait voulu produire pour lui-même un matériau complexe dans lequel puiser ensuite. Un matériau extrait de zones inexplorées de son art comme de l'art de ses confères, [...]. Inutile de chercher à qualifier ce que Huyghe a sans doute souhaité inqualifiable. » 4
En écho à « The Host and the Cloud », deux nouvelles œuvres seront présentées, dont unmasque, objet luminescent qui apparaît dans le film, ainsi qu'un aquarium.
Le projet de l'aquarium succède à la réalisation de The Host and The Cloud (Musée des Arts et Traditions Populaires), La Saison des Fêtes (Palacio de Cristal, Reina Sofia) et A Forest of lines (Opéra House, Sydney). Chacun de ces récents projets est-une coUection de sujets pris à l'intérieur d'un environnement particulier.Ces sujets sont à la fois des entités réelles, vivantes et des personnages associés à un contexte fictionnel. Alors que les conditions dans lesquelles ces sujets coexistent sont constituées en narrations et en fictions, les relations entre les sujets sont réelles et non scénarisées.Ces entités ne sont pas les protagonistes de l'histoire mais des personnages existants en son sein. L'aquarium évoque un état spécifique, une émotion ou une situation particulière et peut refléter des comportements et des situations que les visiteurs ont pu rencontrer.
Pierre Huyghe est né en 1962 à Paris, et a étudié à l'Eccle nationale supérieure des Arts décoratifs. Il notamment reçu le Hugo Boss Prize en 2002 et le Prix Spécial du Jury à la Biennale de Venise en 2001 alors qu'il représentait la France.Parmi ses récentes expositions personnelles, on compte La Saison des Fêtes, Museo de Arte contemporanea Reina Sofia / Palacio de Cristal. Madrid (2010) ; A Time Score, MUSAC-Museo de Arte Contemporâneo de Castilla y Léon, Léon, (Espagne) (2007) ; Célébration Park, Tate Modem, Londres, et à l'Arc, Musée d'Art moderne de la Ville de Paris (2006). Les œuvres de Pierre Huyghe ont été présentées dans de nombreuses expositions à travers le monde, comme Yesterday will Be Better - Taking Memory into the Future, Aargauer Kunsthaus, Aarau, Suisse ; Dreamlands, Centre Pompidou, Paris (2010) ; Branded on display. Sait Lake Center, Sait Lake city, UT, The Puppet Show, Frye Art Muséum, Seattle, WA, il tempo del Postino, Manchester international Festival et Basel Theater, Bale, (2009), La 6e Biennale de Sydney, The same River Twice, Part 1, IMA Institute of Modern Art, Brisbane, QLD, theanyspacewhatsoever, Solomon R. Guggenheim Museum, NY; Biennale Art Focus, Jérusalem, Israël, (2008); Ecstasy, In and About Altered States, LA MOCA -Museum Of Contemporary Art, Los Angeles, ÇA, USA Biennale de Venise (2003), Documenta 11, Kassel (2002).
1 Marie Muracciole in «  Pierre Huygue, The Host and the Cloud », Art press, n° 367, mai 2010, pp 48-502 Op.cit.3 Sinziana Ravini in Frog Magazine, n°9, 2010, « Pierre Huyghe, Musée des Arts et Traditions populaires, Paris », par, p.494 Eric Troncy in Frog Magazine, n°9,2010, « Pierre Huyghe, Musée des Arts et Traditions populaires, Paris »p.54
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