L’automne semble propice à la parution de nouvelles publications dans la presse écrite nationale.
Il y a une année apparaissait dans les kiosques marocains « LE MAGAZINE LITTERAIRE MAROCAIN ». Et cette publication trimestrielle semble continuer sur sa lancée : elle en est à son double numéro 3- 4 et à un numéro hors-série consacré aux « écrivains de la diaspora marocaine ». Souhaitons-lui bonne continuation et surtout achetons-là !
Cet automne 2010 a vu fleurir le paysage médiatique d’une série de nouveaux magazines.
Un news-magazine hebdomadaire à vocation généraliste sous le titre de « PUCE », publié sous la houlette de l’impétueux et sulfureux Rachid NINI, semble destiné à remuer de l’air chaud et entretenir la flamme « niniène », quelque peu ternie par le comportement de l’intéressé lui-même.
Il existe une pendant arabophone de PUCE sous le titre « AWAL », qui signifie « parole » en amazigh. N’y aurait-il pas de mot en arabe pour dire « parole » ou simplement « puce » ? Peut6être bien s’agit juste un coup « ninisque » pour toucher un public plus large et récupérer le lectorat de « Nichane » disparu ?
Dans un tout autre registre, un mensuel à orientation « écologique » est présent dans les kiosques depuis septembre 2010. « MAROC VERT MAGAZINE » aura pour objectif de relayer « toutes les initiatives liées à l’environnement mises en œuvre au Maroc». Saura-t-il gagner l’attention et l’intérêt du grand public ? C’est tout le mal que l’on peut souhaiter à ce genre de publication spécialisée !
Mais le nouveau titre qui interpelle le plus reste sans contestation « ZAMANE », mensuel destiné, comme son appellation ne le dit pas, à « l’histoire du Maroc » dirigé par Youssef Chmirou, un journaliste ayant roulé sa bosse un peu partout dans la presse écrite.
Il faut signaler que la naissance même de ce magazine destiné à vulgariser l’histoire de notre pays commence par un bien vulgaire histoire de paternité !
En effet, l’ancien dirigeant de feu “LE JOURNAL HEBDO”, Ali AMAR s’est fendu dernièrement d’un communiqué où il affirme que « ce projet lui a été entièrement pillé par Youssef Chmirou avec la complicité active de mon ex associée Sophie Jeanne Goldryng dans la société de graphisme Graphic Factory».
Mais laissons de coté cette polémique, finalement sans intérêt pour les lecteurs, pour nous occuper du contenu du premier numéro de ZAMANE.
Un sommaire bien chargé veut montrer l’ambition de l’équipe : des sujets assez inattendus comme les fascistes marocains ou des sujets marronniers comme le départ des juifs marocains pour Israël déjà abordés par TEL QUEL ou par LE JOURNALHEBDO, des sujets généraux comme le régicide et des sujets accrocheurs comme le clan Khattabi ou d’autres plus terre-à-terre comme les sagas de la C.T.M. ou celle de Benson Shoes.
L’ensemble est assez brouillon, sans grand intérêt, sinon anecdotique finalement. Mais ne soyons pas trop exigeants, ce n’est que le premier numéro !
La question qui se pose à propos de ce genre de magazine est de savoir si des « journalistes » sont qualifiés pour écrire ou surtout réécrire l’histoire.
A défaut de véritables historiens qui nous diront l’histoire de manière scientifique, il existe le risque de voir notre histoire passer des mains des « historiographes officiels » à celles des « journalistes spécialisés » dont beaucoup ne sont si journalistes ni spécialisés.
P.S. : j’aurai voulu mettre en ligne les unes de PUCE, AWAL e ZAMANE, mais je n’y suis pas parvenu pour des raisons techniques! Dommage!