Acheter son billet , trouver son vendeur : les difficultés des ventes de particulier à particulier

Acheter son billet pas cher en ligne à un particulier, c’est très bien. Jouer à « Où est Charliedu64 ? » place de la Concorde en heure de pointe, c’est moins sympa. Les internautes mal organisés sortent les avirons quand il s’agit de se rencontrer « en vrai ».

Vous attendez sous la pluie, gêné et anxieux. Vous hésitez à aborder un passant, puis vous vous ravisez. Vous avez rendez-vous avec « DarkVador69 », pour lui acheter de main à main un billet de train. Il s’est décrit «  de taille moyenne, brun, cheveux courts, je porterai un jean et une veste noire », et vous a donné rendez-vous « en face de la gare Montparnasse ». Sans prénom, et sans plus de précision, difficile de repérer votre correspondant. Vous bien avez un numéro de téléphone, mais vous ne voulez pas paraître grossier en l’appelant trop tôt. Enfin, quelqu’un correspondant à peu près à la description s’approche de vous, un billet à la main. Vous soufflez, gêné et soulagé : « DarkVador69 ? ». Le type vous regarde de travers, mais n’ose plus vous demander l’heure et tourne les talons. La honte. Votre vendeur a à présent dix minutes de retard, vous vous décidez à l’appeler. Un téléphone sonne à quelques mètres de vous, un homme répond, l’air agacé : vous attendiez l’un à côté de l’autre depuis 20 minutes.

Vous venez d’être victime d’un des innombrables petits drames personnels arrivant aux internautes qui se donnent rendez-vous sans s’être jamais rencontrés. Les commentaires sur les sites de vente de billets « seconde main », notamment http://www.trocdestrains.com, kelbillet http://www.kelbillet.com/, ou zepass http://www.zepass.com/, ou de covoiturage (http://www.covoiturage.fr/, http://www.123envoiture.com/ ) sont riches de ces aventures qui font rire les amis. C’est que le marché des billets de particulier à particulier se développe de plus en plus, entre ceux qui aiment voyager mais privilégient les bons plans, et ceux qui voyagent beaucoup, trop même au regard des impondérables de leur emploi du temps, et doivent annuler un billet sur deux. Pareillement, le covoiturage ponctuel sur trajets de longues distances a ses adeptes. Crise, prix des carburants, ou plus simplement recherche de compagnie et de convivialité poussent ces internautes à rentrer en contact.

Mais ces deux marchés florissants sont riches de ces petits drames, d’autant que les rendez-vous sont généralement donnés dans des lieux très fréquentés, y compris par d’autres utilisateurs. Les timides préfèreront être sûrs de l’identité de leur acheteur/vendeur avant de l’aborder, et n’utiliseront leur téléphone qu’après plusieurs minutes d’attente infructueuses. Pour faciliter de telles retrouvailles dans une foule, le téléphone peut pourtant agir « automatiquement » : c’est une des fonctions de cet instrument encore relativement inexploité qu’est le Bluetooth, adapté aujourd’hui sur la plupart des téléphones portables. La portée de l’instrument, pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de mètres, permet de repérer son futur interlocuteur dès son arrivée, et d’éviter les situations embarrassantes.

Tout adepte de billets « seconde main »à qui l’aventure est arrivé (ceux qui ont eu la chance d’y échapper ne perdent rien pour attendre) peut ainsi programmer, via des applications pour téléphone leurs rencontres et recevoir des alertes quand un profil correspondant passe à proximité. Parmi les plus récentes, l’application Meetphone (http://www.meetphone.com/) peut permettre de résoudre ce genre de situations. Les administrateurs de sites de covoiturage ou de ventes de billets en ligne pourront d’ailleurs en conseillerl’usage en implantant un simple bouton sur leur site internet http://www.meetphone.com/blogueurs?is_session=4cc740315148e0.70591526.