Humer l'air d'Afrique, une heure, un jour, une année, une vie et s'emplir d'énergie sans frontière

Par Teaki

J'aime humer l'air d’Afrique. Nostalgie de l'enfance, des souvenirs de famille aventureuse. La joie, la spontanéité, le contentement, l'insouciance, le fatalisme, réminiscences des photos patinées, des regards d'avant l'âge adulte. Sensations pérennes et vertueuses. L’Afrique évoque mon enfance, les racines de mes émotions, de mes idéaux. « Mon Afrique » change et reste la même, elle incarne la jeunesse, afflux de sève, le cœur bat plus fort, aère le sang, impulse une énergie décuplée, souvent désordonnée parfois violente, o combien vivifiante ! 


Combien sommes nous à prendre le pouls africain comme on tend son poignet anxieux au médecin qui en a vu d’autres mais fait semblant de s’inquiéter, un rien complaisant, vous êtes simplement en quête de jouvence mon ami, en bonne santé mais un tantinet vieux d’esprit…que l’on ne m’accuse pas de jeunisme, ce syndrome marketing qui ressemble plus à du vieillissement prématuré qu’à une réelle vitalité. L’âge (sauf peut-être le grand) n‘a plus grand-chose à voir avec la vieillesse…J’aime l’Afrique parce qu’elle renouvelle mes points de vue, elle est ce terreau qui enrichit mes mots, mes pensées, soulève la fine couche de poussière des souhaits installés.


Djulian, Nola, Lidi, Bruce, amis d’autres contrées, rencontrés au pied d’une montagne sèche du Sinaï, parlant russe, anglais, chinois, français, égyptien, kirghize avec une aisance qui laisse pantois et optimiste. Oui, nous avons failli oublier que nous vivons dans un monde ouvert, plein d’élan, porté vers l’avenir plus que replié sur ses acquis, un monde où la dureté rend souple, l’exigence, curieux, le stress, créatif, l’aisance, amoureux.