J'ai beau me presser la tête,
comme un citron,
il n'en sors plus aucune inspiration,
est-elle partie,
quand t'as claquer la porte, sur ma vie.
Le temps est maussade,
et mes rimes semblent si fades,
comme un plat, sans saveurs fortes,
sans épices,
et de mes préoccupations, t'es numéro un sur ma liste.
J'ai pourtant écrit bien des fois,
sur des amours qui finissent,
et une femme qui s'en va,
mais quand c'est moi que ça touche,
sur la feuille, aucun mot je ne couche.
J'erre l'âme en peine dans le studio,
écoutant du Brel, Brassens, Nougaro,
et autre de mes grands pairs,
espérant de ce refuge, aupès de mes compères,
un dernier sursaut, un éclair, sur mon stylo.
Petite ecervelée, t'es partie à grand fracas,
et t'as causé ma perte,
le bilan de tes dégâts,
t'as blessé l'homme, et t as tué le poète.
PAEPEGAEY Michel