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Les gars de Karkwa gardent la tête froide face au succès

Publié le 14 novembre 2010 par Gabnews
Pour son concert au Grand Théâtre, le groupe jouera de nouvelles versions des chansons des Chemins de verre, prévient le batteur Stéphane Bergeron.
Les gars de Karkwa gardent la tête froide face au succèsPhoto Le Soleil, Erick Labbé
Article de Valérie Lesage, Le Soleil,Publié le 13 novembre 2010
(Québec) Le Félix du groupe de l'année a échappé à Karkwa au gala de l'ADISQ, suscitant le malaise du lauréat Mes Aïeux, mais qu'à cela ne tienne: le groupe plane et savoure d'autres succès. Il a remporté le trophée pour l'album alternatif de l'année et surtout, en septembre, son disque Les chemins de verre a reçu le prix Polaris pour le meilleur album canadien de l'année. Devant Broken Social Scene et les Besnard Lakes. C'était la première fois que des francophones recevaient la récompense, assortie d'une bourse de 20 000 $.«Des milliers d'offres découlent du prix, notamment des tourneurs canadiens et américains. On regarde ce qu'il y a sur la table. Mais chose certaine, on n'est pas prêts à aller aux États-Unis pendant un an pour faire des clubs», souligne le batteur Stéphane Bergeron.
Les gars de Karkwa gardent la tête froide face au succès; ils n'ont certainement pas envie de brûler comme un feu de paille. Ni de trahir leurs origines pour conquérir d'autres marchés.
«Chanter en anglais? Non. Ce n'est pas politique ou revendicateur, mais on est incapables de se l'imaginer. Louis-Jean [Cormier], il rêve en français la nuit et il ne voit pas pourquoi il aurait à traduire ça. Il y aurait comme un filtre», explique Baillargeon.
Bien sûr, le prix Polaris a fait grimper les ventes de disques de Karkwa. Le groupe a été appelé à donner des dizaines d'entrevues dans les jours qui ont suivi, et les anglophones du Canada se sont montrés curieux.
«Au-delà de ce que ça va nous apporter, ce prix nous a fait plaisir. La façon dont on procède pour faire le choix est uniquement axée sur la musique. Les ventes ne comptent pas, ni le vote de l'industrie. Pour nous, c'est un prix honnête
Succès d'estime en France
Après le Polaris, Karkwa s'est offert une minitournée en France, un pays où le groupe a l'appui de l'influent magazine Les Inrockuptibles. Après le spectacle présenté à Paris en octobre, le magazine parlait d'un «groupe immense» et d'un «concert joué dans une belle grâce, une fougue de jeunes amoureux». Pour exploser, il reste à obtenir là-bas, comme ici d'ailleurs, le soutien des radios commerciales.
«Ça se passe bien en France, mais c'est un succès d'estime. On ne joue pas à l'Olympia, mais dans des salles de 400, 500 personnes. C'est toujours plein, mais c'est peu», relativise le batteur.
À Québec, Karkwa aura l'honneur de jouer dans la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre (2000 places), pour la première fois, la semaine prochaine. Et avis aux fans : ce sera bien différent du spectacle présenté au Festival d'été en juillet dernier.
«Essentiellement, on jouera les chansons des Chemins de verre, mais toutes ont changé. Elles sont devenues plus rock, plus agressives. On a fait le spectacle pendant une dizaine de jours en France et on pense qu'on a trouvé comment rendre les tounes. Au moment d'enregistrer, elles étaient dans la spontanéité pure et simple. Là, on a l'impression qu'elles atteignent leur plein potentiel.»
Vous voulez y aller?
QUI : KarkwaQUAND : 18 novembre, 20hOÙ : Grand Théâtre de QuébecBILLETS : 31 $ (26,50 $ étudiant)TÉL. : 418 843-2131

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