La messe de l'abri bus

Par Balder

Serpente et grouille dans le réveil, olombre grise des matinées de gueule aux abois, le cerveau est la mangrove des voyages immobiles. L'interrupteur s'est délité dans 13° degrés d'alcool rouge épais, chacun à brûler sa dernière abeille entre les platanes parallèles. Il restait du désert à servir, des silences entre les paroles, mais Jésus ne s'est pas invité à la noce, il était temps de manger la viande avant qu'elle ne refroidisse et ne finisse coincée dans le brouillard d'un gosier misanthropique. Cacophonie matinale, prends les clé de la voiture et cours après le poisson déguisé en hameçon femelle. En passant devant les escaliers, les élèves retiendront du monument aux morts que les fleurs n'étaient pas en plastique, que le buffet manquait de chips, que l'orangeade était bonne. Le monsieur maire à tenu droit son discours, entre les feuilles les anges palpitaient comme des mitraillettes encore tièdes, éprises de passion territoriale. Quel jour sommes nous? As-tu vu mon hibou dans la pulpe de mon thé, regarde il danse au bout d'une épée soliloque et exile par la main les silices verticaux d'un matin sans épithète. Un, deux, trois... réouverture du grand marché des dérives, balbutie, joue à crache-crache avec ton stylo encre sur le manteau troué du vieux mendiant dessine des arabesques de bulles bleus, c'est sa panoplie. Maintenant il sait que l'étoile peut luire même s'il lui tourne le dos. Dans la vallée c'est déjà Noël chaque marchand dépose ses impacts publivores entre les mains des mandarins marionnettes, potirons, naphtaline et AK47. Pour les enfants orphelins de la membrane il reste le jeu à chaque étages, la clé du grand laboratoire de l'écrit, chacun y met sa touche fleuret piqué dans la devanture, ils veulent en être, aux stèles immortelles porter leurs éternités sans se soucier du qu'en dira t'on. L' abri bus près de la place d'Italie est le témoin de leurs assemblés dominicales, regardant Paris finir pointu dans un ciel géométrique. Ils déversent, mais ne propose rien que quelques faits inexpliqués, des suspensions à durée indéterminée des espaces rationnels, empruntant pleine ligne les périphéries académiques, le ciel déplie leurs signes et leurs passagers changent souvent de peaux.

Balder