« Ce serait, bien sûr, La liste de Schindler, pour toutes les raisons que vous pouvez imaginer. »
Si vous deviez ne garder qu’un seul moment de ces vingt ans de vie professionnelle, quel serait-il ?
Je resterai accroché jusqu’à mon dernier souffle au moment où j’ai emmené à Jérusalem les Juifs qu’Oskar Schindler avait sauvés, enfin, quelques centaines, venues du monde entier, pour lui rendre hommage dans le cimetière chrétien où il est enterré. Je les ai filmés pour la scène finale de La liste de Schindler, qui n’était pas prévue dans le scénario. Elle a donné de l’authenticité à l’histoire, à l’action désintéressée de Schindler, à sa droiture. Je sortais à peine de l’expérience très forte du tournage et je me suis retrouvé à Jérusalem avec ces trois cents survivants. Ils sont tous devenus comme mes parents ou mes grands-parents ?