Rachel et Thierry (Marina Foïs et Roschdy Zem ), Teri et Vincent (Elodie Bouchez et Nicolas Duvauchelle) sont en couple, la trentaine, papa et maman, amoureux et amants comblés. Deux couples, plusieurs possibilités. Déjà remarqué pour Douches Froides, Antony Cordier passe cette fois du ménage à trois au ménage à quatre, dans la droite lignée d’un Peindre ou faire l’amour des Frères Larrieu, qui abordait et mêlait déjà plaisirs bucoliques et joies de l’échangisme. Ode à la liberté, formelle et charnelle, son film- à l’instar des protagonistes- ne suit aucune règle, ni schémas : les corps s’y étreignent, les mains se frôlent, les lèvres se mélangent, dans un ballet enjoué et ravi, tout guilleret de ses perspectives : le domaine amoureux comme dernier accès possible à la liberté, de choix et de désir. En cela, son film est drôle, ludique, désamorce d’emblée tout le politiquement incorrect, transformant la crudité en justesse, d’un regard amusé et tendre, jamais glauque, jamais vulgaire, mais en apesanteur, en état de grâce, parce que d’un naturel déconcertant, d’une douceur incroyable, d’une pudeur paradoxale. Erotisation des corps et dissertation sur le couple (peut-on aimer deux personnes à la fois ? Jusqu’où peut-on assouvir ses fantasmes sans entacher l’amour ?), Cordier redéfinit certains concepts : la fidélité, la sexualité, la jalousie. Son quatuor d’amants, épanoui par son refus des carcans imposés, devient - sous sa caméra- vecteur d’une hymne au plaisir, joviale et lumineuse, où rien ne compte plus que l’exploration vertigineuse, et jusqu’à se perdre en route, des délices de la volupté.
Rachel et Thierry (Marina Foïs et Roschdy Zem ), Teri et Vincent (Elodie Bouchez et Nicolas Duvauchelle) sont en couple, la trentaine, papa et maman, amoureux et amants comblés. Deux couples, plusieurs possibilités. Déjà remarqué pour Douches Froides, Antony Cordier passe cette fois du ménage à trois au ménage à quatre, dans la droite lignée d’un Peindre ou faire l’amour des Frères Larrieu, qui abordait et mêlait déjà plaisirs bucoliques et joies de l’échangisme. Ode à la liberté, formelle et charnelle, son film- à l’instar des protagonistes- ne suit aucune règle, ni schémas : les corps s’y étreignent, les mains se frôlent, les lèvres se mélangent, dans un ballet enjoué et ravi, tout guilleret de ses perspectives : le domaine amoureux comme dernier accès possible à la liberté, de choix et de désir. En cela, son film est drôle, ludique, désamorce d’emblée tout le politiquement incorrect, transformant la crudité en justesse, d’un regard amusé et tendre, jamais glauque, jamais vulgaire, mais en apesanteur, en état de grâce, parce que d’un naturel déconcertant, d’une douceur incroyable, d’une pudeur paradoxale. Erotisation des corps et dissertation sur le couple (peut-on aimer deux personnes à la fois ? Jusqu’où peut-on assouvir ses fantasmes sans entacher l’amour ?), Cordier redéfinit certains concepts : la fidélité, la sexualité, la jalousie. Son quatuor d’amants, épanoui par son refus des carcans imposés, devient - sous sa caméra- vecteur d’une hymne au plaisir, joviale et lumineuse, où rien ne compte plus que l’exploration vertigineuse, et jusqu’à se perdre en route, des délices de la volupté.