Don DeLillo : écrire après le point final

Par Gerard

En moins de 140 pages, Don DeLillo, avec son Point oméga (Actes Sud), offre aux prophètes de l'extinction de toute littérature une formidable leçon. A partir de l'installation 24 Hour Psycho du plasticien Douglas Gordon présentant le film d'Hitchcock Psychose au ralenti, une méditation parfaitement maîtrisée sur le temps, les apparences, le doute. Deux hommes discutent entre eux. Une femme disparaît. Rien ; ou si peu. Mais l'expérience. Cela faisait bien longtemps qu'on n'avait pas été aussi loin avec des mots. Don DeLillo est un de ces immenses : car il écrit après le point final ; là où tout se passe.