Et dis : le G20, ça sert à quelque chose ? Non, rien du tout ! Si un peu quand même… A entendre les grands gourous de la science économique, cet espace permet normalement de veiller aux jeux versatiles de la macro-économique et à la réglementation de la finance internationale. Sauf qu’à Séoul nous n’avons pas eu droit à tout cela, à tous ces préceptes ; nous avons eu droit à un pugilat chinamérique autour des sous. Outrageusement conquérants, les premiers ont trouvé un stratagème pour vendre leurs produits sur le marché international : c’est de dévaluer leur monnaie nationale. Ce qui ne plaît pas aux seconds qui n’hésitent pas à le faire savoir urbi et orbi. Pendant ce temps, que font les autres, c’est-à-dire le Japon, l’Allemagne ou encore la France ? Ils contemplent, ils grognent de temps en temps, ils échafaudent des conciliabules. G-20 est un pastiche du théâtre moderne. On y vient surtout pour défendre ses intérêts, pour afficher son ego, pour pondre des déclarations absconses. On s’en fiche des autres. Les autres du tiers-monde, les autres de l’Afrique. Qu’on le sache : le monde poursuivra encore sa convalescence économique. Qui viendra lui prescrire non pas un pis-aller mais un remède pour que s’estompe son mal ?