Entre un titre de champion du monde sur fond de polémique ou une deuxième place frappée du sceau de
l'éthique, Dietrich Mateschitz a choisi : le dirigeant de Red Bull refuse d'avantager l'un de ses deux pilotes même si le sacre lui tendait les bras à la dernière course à Abu Dhabi ce
week-end.
Pour que l'écurie autrichienne réussisse le carton plein en raflant la couronne des pilotes en plus de la
couronne des constructeurs qu'elle a déjà obtenue au dernier Grand Prix au Brésil, Red Bull devra probablement réaliser un autre doublé, car Fernando Alonso
a respectivement huit et quinze points d'avance sur ses deux poursuivants, Mark Webber et Sebastian Vettel. Si ce dernier se retrouvait en tête de la course, il faudrait donc
qu'il s'efface pour permettre à son coéquipier de marquer le maximum de points... Mais Matechitz refuse d'entendre parler de cette éventualité : « Interférer entre nos pilotes n'a jamais été
une possibilité. Le monde entier a condamné Ferrari après ce qu'ils ont fait à Hockenheim et nous sommes parfois passés pour des idiots parce que nous n'avons pas agi de la
même manière. »
« Nous avons dit que nous ne parlerions pas de consignes tant que nos deux
pilotes seraient toujours dans la course au titre, et ils le sont jusqu'à la dernière course. Il n'y aura donc pas de consignes. » ajoute Mateschitz. « Dimanche soir, nous saurons si
nous avons réussi. Une deuxième place dans des circonstances appropriées semble meilleure qu'une victoire acquise sur fond de consignes. »