La politique de fermeture de la France sur elle-même continue de faire ses ravages. Régulièrement, des étudiants, venus en France tout à fait légalement pour y poursuivre des études, se retrouvent sans-papiers en raison de l’application des lois Sarkozy-Hortefeux. Dernier exemple en date, celui de Yasmina, étudiante d’origine algérienne en BTS au lycée Déodat-de-Séverac de Toulouse, dont le titre de séjour a été supprimé alors même qu’elle est légalement adoptée par des Français et que son implication dans les études est totale. L’inquiétude est forte quand on connaît les précédents, comme celui d’Achraf El-Ouanzi, étudiant à l’université Paris-Sud qui bien que soutenu par la communauté scientifique s’est vu expulser de France.
Ces situations scandaleuses montrent la contradiction entre les discours de la ministre de l’enseignement supérieur, qui n’a de cesse d’évoquer les classements internationaux et dit vouloir rendre l’enseignement supérieur français attractif pour les étudiants étrangers, et les actes des services préfectoraux qui coupent à des étudiants en cours de formation, légalement entrés sur le territoire français, la possibilité de poursuivre leurs études. C’est une honte pour notre pays, qui a en partie bâti sa place dans le monde par le rayonnement de son enseignement supérieur.
Pourtant, la contribution d’étudiants étrangers au rayonnement de la France est important. Un exemple récent est celui de Ngô Bao-Chau, mathématicien Français qui s’est vu remettre la médaille Fields cet été. Ngô Bao-Chau est d’origine vietnamienne, et est venu faire ses études supérieures en France. Il nous a apporté son talent, et il contribue à transmettre le savoir qu’il a acquis et créé ici en enseignant aujourd’hui à la fois aux Etats-Unis et au Vietnam. Ngô Bao-Chau a été naturalisé Français, sans doute en reconnaissance de ce que la France lui a apporté. Mais la France lui doit aussi beaucoup, comme elle doit beaucoup à ceux qui ont fait le choix de venir étudier ici, qu’ils soient restés apporter leur contribution à la France ou bien qu’ils soient repartis travailler dans leur pays d’origine, et contribuer au rayonnement de notre pays.
Le Parti Socialiste demande la régularisation des étudiants sans-papiers et exige une clarification de la position de la ministre de l’enseignement supérieur sur cette question. Il lui demande également d’intervenir dès aujourd’hui auprès du ministère de l’intérieur afin que Yasmina obtienne une régularisation d’urgence.
Plus d’éléments sur la situation de Yasmina : affichette
Une pétition a été lancée et a recueilli plus de 3000 signatures. Je vous invite à la signer.
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