Les langues et les voyages
Un ami voyagiste m’a confié et surtout confirmé l’effet des langues sur les voyages. Bon nombre de ses clients refusent et s’obstinent à visiter un pays dont ils ne partagent pas la langue réduisant ainsi leur champ de découverte. Faut-il apprendre le mandarin pour apprécier la Chine, l’arabe pour acheter un tapis dans un souk, le hongrois pour soigner sa dentition à moindre frais, l’anglais pour flamber dans un casino à Las Vegas, l’espagnol pour manger une paella à Madrid, l’italien pour se plonger dans l’ambiance cinématographique de la Mostra de Venise...? Non, dans les voyages mis à part le charme du décalage des mentalités on a souvent recours à la langue universelle de la débrouillardise, une compilation de plusieurs mots pour dire la même chose et un concentré de nos expériences pour trouver la bonne parade. Voyager avec un bagage de langues n’est jamais un excédent ni un luxe c’est utile mais en être dépourvu n’a jamais été un grand handicap. Qu’est-ce qu’on risque dans un pays étranger à notre langue, de manger une viande bien cuite alors qu’on a cru avoir fait comprendre lors de la commande qu’on la préfère à point? Ou encore de s’être inscrit dans une excursion d’une heure qui en réalité dure une journée. Le risque du malentendu est minime par rapport au bénéfice indéniable du voyage. L’avantage de maitriser les langues reste quand même un apport positif pour une meilleure communication!
(illustration: © Delphimages - Fotolia.com)
Texte paru le 7 novembre sur le blog collectif. Pour lire les contributions de Robert Conrad, Jean-Marie Gumy, Djemâa Chraiti et John Goetelen cliquez ici