« Dans « Mon Beauf », Renaud chantait dans les années 80: « T'as qu'a voir ses lectures, ça casse des barreaux d'chaises. V.S.D Paris-Match et puis Télé 7 jours. Pi bien sûr chaque année y s'offre le prix Goncourt ».
Que le beauf de Renaud se rassure, il pourra continuer cette année, le Goncourt 2010 est de haute volée. Combien ont donc touché les membres de l’académie Goncourt pour décerner leur prix à Michel Houellebecq ?
Je n’oserai pas, moi, parler de corruption, mais c’est Houellebecq lui-même qui il y a quelques années disait «qu’il ne pouvait pas obtenir le prestigieux prix car sa maison d’édition, Flammarion, n’avait pas de ligne budgétaire pour acheter les jurés ». Sa consécration, ce lundi 8 novembre, serait donc le signe d’une corruption enfin réalisable et brillamment parachevée, du moins si l’on en croit ses propos antérieurs.
Sérieusement, je doute fort que les membres de l’académie Goncourt aient été corrompus. Mais tout de même décerner le Goncourt à un type qui dans ses bouquins déverse sa haine raciale et sa haine de l’Islam, moi ça me révolte. Dans un précédent livre, Houellebecq dit : « L’islam ne pouvait naître que dans un désert stupide, au milieu de bédouins crasseux qui n’avaient rien d’autre à faire – pardonnez-moi – que d’enculer leurs chameaux(…) ». Cette phrase et bien d’autres ont fait l’objet de poursuites en justice à son encontre de la part de la LDH et des associations musulmanes pour injure raciale et incitation à la haine religieuse. La justice l’a curieusement relaxé (un bon avocat sans doute).
Relaxé ou pas, pour ces propos haineux, ce type devrait être exclu de toutes compétitions ou toutes remises de prix littéraires. Pour moi, il est franchement bizarre que dans la presse ou dans les médias (à part Nolleau) personne n’ose véritablement donner leur avis sur ce prix Goncourt. Est-ce parce-que ce roman a été lu et approuvé par l'Observatoire Foi et Culture, (organisme créé par l'assemblée des évêques de France) et que Jean-Pierre Pernaud y est décrit comme le plus déontologique des journalistes (sans rires svp). On dirait que les critiques littéraires et les médias n'osent pas. Comme si d'un seul coup, tous doutaient de leur capacité de critique littéraire.
J'avoue que l'engouement pour Houellebecq m'échappe. »
Alain Lefeez