e-loue, remède contre la loose … 14e démonstration !

Publié le 12 novembre 2010 par E-Loue.com

2 mois … 2 mois déjà que chaque lundi et chaque jeudi (petite entorse au règlement aujourd’hui puisque nous sommes vendredi ^^), nous vous partageons des histoires, des expériences désastreuses, des tragédies aussi, parfois … Mélange de “courrier du coeur” où l’on vient gémir et sangloter, et de manuel pour éviter les humiliations diverses et variées, notre rubrique “loose” (qui vous fait bien rire semble-t-il !) a accueilli il y a quelques jours un invité de marque : Pedrolito, leader du groupe de rock-metal The Heavy Sound of the Death that Kills (traduction non officielle : Le son lourd de la mort qui tue) ! Rencontre avec ce “musicien” … audacieux :

“e-loue.com : Bonjour Pedrolito.

Pedrolito : Salut.

e-loue.com : Alors, raconte-nous un peu ton histoire. Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Comment t’es-tu mis au rock ? Tout ça …

Pedrolito : En fait, tout a commencé avant même que je naisse. Mon père me faisaient écouter, à travers le ventre de ma mère, des heures entières de bon vieux rock, ambiance années 70, tu vois le genre ?! Du coup, la suite logique, bébé je m’endormais avec comme berceuse les solos de Hendrix ou de Jimmy Page. En fait, on peut même carrément dire que mon paternel a fait un sacré transfert sur moi. Lui qui avait toujours rêvé d’être une rock star - et qui n’a jamais pu y parvenir, à cause d’une stupide accident de tractopelle qui lui couta, entre autre, son sens de la provocation et du rythme … imagine un rockeur sans rythme et sans provoc’ ! Impossible. Du coup, il a dû abandonner sa carrière alors même qu’elle n’avait pas démarré … dur ! - bref, il a fait un transfert sur moi, son unique garçon ! J’ai bien une soeur, mais, bêtement, elle préférait travailler à l’école plutôt que d’aller avec moi dans des décharges publiques pour casser des bouteilles vides avec des cailloux, genre Punk néo Destroy, tu vois ?

e-loue.com : euh … ouais, je vois, ouais.

Pedrolito (qui remue sans cesse la tête pour recoiffer ses longs cheveux noirs de chaque côté de son visage) : bref, mon padré, super déçu par ma sister, a tout misé sur moi. Premier groupe à 8 ans - on s’appelait Les chocolatines bleues, psychédélique à mort avec nos percussions en plastique multicolores - on n’a pas rencontré le succès escompté à la boum de Charlotte Mangin, en CM1. Du coup, bam, rupture, je suis retourné dans mon coin pour réfléchir, faire le point sur mon identité musicale. Tu vois, je sentais que quelque chose n’allait pas, que je n’avais pas encore trouvé ma “voie”.

e-loue.com (un peu dubitatif) : bah oui, c’est sûr …

Pedrolito : A 13 ans, j’ai monté mon second groupe. Vachement plus agressif, on s’appelait les Grossiers personnages ! Juste avec un tambour, une flûte et moi au chant, on s’est produit à la fête de fin d’année de mon collège de l’époque. Public difficile, je dois dire … on s’est un peu mangé un taule. Faut dire que notre musique était super engagée - on récitait, sur un rythme saccadé, tous les mots vulgaires de la langue française ! Je me souviens que le refrain faisait : Collège Jeanne d’Aaaaaaaaaarc, pourquoi tu m’apprends pas ces mots ? Collège Jeanne d’Aaaaaaaaaarc, marre de devoir se ranger sous le préau ! La principale nous a sorti au milieu du treizième couplet. Echec (à part Papa qui était super fier !), exclusion définitive du collège, dissolution du groupe.

e-loue.com (vachement dubitatif !) : et tu n’as pas pensé, tout simplement, à une formation un peu plus classique ? Une guitare, une batterie, un chanteur ? Allez vers quelque chose d’un peu plus … pop ?

Pedrolito (qui secoue la tête en signe de révolte) : non pas tu es trop un “ouf” ! Je suis né pour révolutionner la musique, c’est ce que mon père m’a toujours dit, et c’est ce dont je suis persuadé, tu comprends, je le sais ! Alors pourquoi est-ce que je régresserai et ferai un truc “conventionnel” ?! Pfff ! Bon, je continue mon histoire. Mon troisième groupe, je l’ai monté après le lycée : les Lucifer croix de bois croix de fer, mais surtout croix de fer ! Rock dark à souhait, constitué uniquement de basses et de cris d’animaux. On a réussi à se faire inviter en “guest” dans un bar de la capitale … et notre musique expérimentalo-hardcore ne nous a value que des cris.

e-loue.com : des fans en délire ?

Le rockeur qui, à mesure que son histoire avance, se révèle un peu plus pathétique … : non, les clients qui nous ont chassé avec des bâtons et des chaises. Rebelote, end of the group !

e-loue.com : et donc maintenant, Pedrolito, tu en es où exactement ? D’après ce que j’ai pu entendre ici et là, il paraîtrait que tu vas monter sur scène du prochain concert de Metalica et, en solo, et en tant qu’invité, jouer l’un de tes morceaux, c’est bien ça ?

Pedrolito : ouais, totalement ! Je viens de créer une toute nouvelle musique … révolutionnaire ! J’ai enfin atteint mon but et le monde entier va m’acclamer. Tu verras !

e-loue.com : et bien on te souhaite bonne chance pour ta grande première, demain, au concert de Metalica.”

Suite à cette interview, il s’est avéré que Pedrolito n’était pas du tout invité par le groupe de Hard Rock légendaire à leur concert. En fraude, il s’est faufilé jusqu’à la scène où il a joué … un air d’accordéon devant un public tout de noir vêtu. Pour vous donner une idée du flop - et de la réaction du public - nous préciserons juste que le “musicien” a maintenant une vraie particularité : il est le premier a avoir un instrument incrusté dans sa cage thoracique si bien qu’à chacune respiration un son distinctif se produit.

C’est la grosse “loose” ! Des milliers d’artistes rêveraient d’avoir une opportunité comme celle de Pedrolito, à savoir, être face à une foule de plusieurs dizaines de milliers d’âmes ! La plupart en profiteraient pour donner tout ce qu’ils ont sur scène … Pedrolito s’est contenté de jouer de l’accordéon (et, qui plus est, atrocement mal, selon les connaisseurs). Pour entrer au Hall of Fame, au Panthéon de la musique rock, il aurait mieux fait de commencer par louer une guitare sur e-loue.com !!!