"Insulter les compagnons du messager d'Allah, ou attaquer l'honneur de sa famille à travers ses femmes, est un grand délit", a indiqué le Comité permanent des recherches scientifiques et des fatwas, qui relève du Conseil des grands oulémas, dans un communiqué publié par l'agence officielle Spa.
Cette prise de position intervient après des déclarations incendiaires de l'activiste chiite koweïtien en exil, Yasser al-Habib qui s'en était pris à l'une des épouses de Mahomet.
"Aïcha est en enfer (...) suspendue par les pieds", avait dit Habib, qui avait fui le Koweït pour échapper à deux condamnations à 10 ans de prison pour offense aux deux premiers califes de l'islam, lors d'une cérémonie à Londres, en septembre, à l'occasion de l'anniversaire de sa mort.
Aïcha est considéré par les musulmans sunnites comme "la Mère des croyants". En revanche, elle est honnie par les chiites, qui estiment qu'elle n'avait pas favorisé Ali, leur premier imam, à la succession de Mahomet.
En Arabie saoudite, où la communauté chiite forme quelque 10% de la population, un dignitaire chiite a également rapidement condamné les propos de l'activiste koweïtien Habib.
Au Koweït, les autorités ont déchu Habib de sa nationalité, l'accusant d'offense à la religion musulmane et d'incitation à la sédition confessionnelle.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a émis début octobre une fatwa interdisant toute offense contre Aïcha ou de toute autre figure de proue de l'islam sunnite.
La Croix