AQMI réclamerait l'abrogation de la loi sur le voile

Publié le 11 octobre 2010 par Medzaher

Selon des informations de la chaîne satellitaire arabe Al-Arabiya, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a réclamé l'abrogation de la loi sur l'interdiction du voile intégral en France, la libération d'activistes et environ 7 millions d'euros en échange des otages qu'il détient.
Sept employés d'Areva et de Satom, dont cinq Français, ont été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre sur le site nigérien d'une mine d'uranium du groupe français Areva. AQMI avait revendiqué l'enlèvement le 21 septembre, précisant qu'il ferait parvenir ultérieurement des "demandes légitimes" à la France. Paris a toujours déclaré vouloir privilégier la discussion dans cette affaire.
La porte-parole du Quai d'Orsay, Christine Fages, n'a pas confirmé les informations concernant les demandes des ravissseurs. "Nous ne commentons pas les nombreuses rumeurs qui surgissent depuis l'enlèvement et dont la plupart sont absurdes ou infondées", a-t-elle déclaré dans un point presse, lundi, sans répondre à la question de savoir si des exigences étaient ou non parvenues à la France.
"DISCRÉTION"
"Comme vous le savez, la discrétion est une condition indispensable à l'efficacité de notre action", a-t-elle souligné. Plus tôt, le Quai d'Orsay avait déjà refusé de commenter une information selon laquelle la Française aux mains des otages serait malade et aurait besoin de soins urgents. L'information venait d'un des intermédiaires nigériens, interrogé par l'AFP. Cet intermédaire s'est rendu dans la région de Timétrine, dans le nord-est du Mali, près de la frontière algérienne, où les otages sont détenus.
"La femme française est malade. On nous a dit qu'elle a été soignée peu de temps avant son enlèvement, mais elle mérite un suivi", a ajouté l'entourage d'un Malien qui joue le rôle de médiateur. Cette femme, Françoise Larribe, a subi une chimiothérapie peu de temps avant son enlèvement, selon ces mêmes sources.
Le Monde