Consacrant l’essentiel de son discours au Premier ministre, le député a d’abord dit que c’est le général Betchine qui a fait d’Ouyahia ce qu’il est maintenant. Rappelant l’épisode de l’emprisonnement des cadres, il a décroché des flèches assassines à l’encontre de l’architecte de ce que l’on appelait à l’époque la chasse aux sorcières. « L’arrestation des cadres est un crime qu’Ouyahia doit tôt ou tard payer », tonne Aït Hamouda.
Selon ce dernier, le chef du RND doit donner à chaque fois des gages d’antikabylisme pour rester au pouvoir. « Lors des évènements de 2001, Ouyahia était ministre de la Justice. Malgré les assassinats, il n’avait pas levé le petit doigt. Et aucun gendarme n’a été présenté devant les tribunaux, regrette le fils du colonel Amirouche. Pour plaire à ses maîtres, Ouyahia doit prouver qu’il est antikabyle et qu’il est en mesure de mâter la région de Kabylie », explique le député du RCD. « Ouyahia peut recycler les escrocs politiques exclus du RCD, mais la Kabylie n’est pas à vendre », fulmine le parlementaire suscitant un tonnerre d’applaudissements.
Accusant le pouvoir « mafieux » de refuser le débat, Aït Hamouda a noté que le recours aux ordonnances, au lieu d’être une exception, est devenu la règle, citant l’exemple de plusieurs lois qui engagent le devenir du pays, comme la loi de finances complémentaire, la loi sur la Cour des comptes, la loi contre la corruption, etc.
El Watan