Qui a déjà vu un film documentaire sud-coréen ? Au FFCF, tout est possible !
Who has ever seen a Korean documentary film? In FFCF, anything is possible!.More in English >>
Si le cinéma de fiction a continué à s'épanouir dans le sud de la Corée après la partition du pays, la succession de militaires à la tête du pays de 1948 à 1992 n'a pas permis au cinéma documentaire de se développer. Sous un régime dictatorial de plus de quarante ans, deux types de documentaires existent : ceux officiels réalisés par la télévision et ceux plus underground réalisés par les militants politiques. Et bien évidemment, réaliser ce deuxième type de documentaires durant cette période pouvait conduire en prison non pas son auteur mais ses auteurs car le nom du réalisateur disparaissait alors derrière celui du collectif.
Ce contexte explique donc le retard pris par le cinéma documentaire en Corée du Sud. C'est donc depuis les années 90 que ce cinéma se développe mais en restant encore très largement cantonné dans une diffusion à travers le circuit des festivals. C'est donc dans cette logique de promotion de ce mouvement encore neuf que le Festival Franco-Coréen du Film (FFCF) a sélectionné quelques long métrages et court-métrages documentaires pour rendre compte de ce genre en Corée du sud.
C'est dans ce cadre que nous avons donc découvert le film préféré du directeur artistique du FFCF, Yoo DongSuk, soit le deuxième film documentaire de KIM Young-jo, "Taebaek, Land of Embers" (2008), sur la fermeture de mines de charbon au profit de la construction de casinos.
Faisceaux de lumière balayant une image DV sombre, respiration d'un homme. Noir et carton explicatif. Puis un train nous conduit dans un décor de mines abandonnées. Soudain, du charbon s'écoule du haut d'un monticule et le film commence, filmant les derniers mineurs de la région.
"Taebaek, Land of Embers se démarque des autres documentaires coréens contemporains, notamment par la relation qu’il instaure entre le filmant et le filmé. Ici, nous ne trouvons pas cette hypocrisie qui rend sympathiques tous les personnages du film, ni cette obsession de la dramatisation. Il reste une distance pleine de respect envers ce qui est filmé, une observation de l’ironie politique, une volonté d’enregistrer ceux qui sont en voie de disparition. Ce qui fait de ce petit film un véritable objet précieux dans le contexte actuel des documentaires à la mode en Corée" (Yoo DongSuk).
C'est aussi le rôle d'un festival : nous faire découvrir un pays sous un aspect méconnu. Enjoy!
jici
Remerciement au directeur artistique du festival, Yoo DongSuk, pour sa passion et ses éclaircissements.
En savoir plus :
- http://ffcf.blogspot.com (Blog officiel du Festival) ;
- CINEMA: Bulle FFCF #01 - Ouverture du 5ème Festival Franco Coréen du Film ;
- Bulle FFCF 2010 #2 - Petit traité du capitalisme d'épouvante ;
- CINEMA: Bulle FFCF 2010 #3 - My Dear Festival ;
- http://www.ffcf-cinema.com/programme-2010/section/selection-2010/taebaek-land-of-embers ;
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Cor%C3%A9e_du_Sud ;
- http://www.bibliomonde.com/donnee/coree-sud-donnees-historiques-208.html ;
- http://koreanfilm.org/docs.html ;
- http://koreanfilm.org/history.htm.
This context thus explains the delay taken by the documentary film in South Korea. So since the 90's, this cinema grows but still remains largely confined to diffusion through the festival circuit. So it's in this sense to promote this still new movement that the French-Korean Film Festival (FFCF) has selected a few full-length and short documentaries to reflect this gender in South Korea.
It is within this framework that we have discovered the favorite film of the Artistic Director of FFCF, Yoo DongSuk, the second documentary film by Kim Young-jo, "Taebaek, Land of Embers" (2008), about the closure of coal mines in favor of construction of casinos.
Beams of light sweeping a dark DV frame, respiration of a man. Black and explicative text. Then a train takes us in a setting of abandoned mines. Suddenly, coal flows from the top of a hill and the movie begins, filming the last miners in the region.
"Taebaek, Land of Embers is unique among modern Korean documentary films, especially the relationship he establishes between the person who is filming and the person who is filmed. Here we do not find this hypocrisy that makes nice all the characters of the film, nor this obsession of dramatization. There is a distance of full respect for what is filmed, an observation of irony political, a will to record those who are endangered. That's what makes this small film a real valuable object in the current context of the fashionable documentary in Korea" (Yoo DongSuk).
This is also the role of a festival: to make us discover a country under a less known aspect. Enjoy!
jici
Thanks to the Artistic Director of the festival, Yoo DongSuk, for his passion and explanations.
To learn more:
- http://ffcf.blogspot.com (Official Festival Blog) ;
- CINEMA: Bulle FFCF #01 - 5th French-Korean Film Festival Opening ;
- Bulle FFCF 2010 #2 - Short treaty on horror capitalism ;
- CINEMA: Bulle FFCF 2010 #3 - My Dear Festival ;
- http://www.ffcf-cinema.com/programme-2010/section/selection-2010/taebaek-land-of-embers ;
- http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_South_Korea ;
- http://koreanfilm.org/docs.html ;
- http://koreanfilm.org/history.htm.