Les vidéos on tué les stars de la radio.
Et là je ne parle pas nécessairement exclusivement des artistes musicaux.
Il est convenu que le fait d'imaginer Shakira faire une danse du ventre ou de pouvoir mettre un visage sur la voix suave qui fait vibrer madame peut faire la différence dans notre écoute.
Un artiste a le devoir de charmer son potentiel public. Par son art d'abord mais si il a des atouts supplémentaires, il serait fou/folle de ne pas les utiliser. Toutefois les codes ont dangereusement changé au travers des temps.
Voilà pourquoi je suis incapable d'en vouloir à un artiste émergeant de louer sa chanson à une compagnie pour une pub. Si personne ne la diffuse, faut bien l'entendre quelque part.
Je suis certain que la pub de bière superbement mise en image sur Luna de Malajube a eu un effet sur les ventes.
Je sais que moi je me suis mis à l'écouter davantage.
Peut-être te rendra tu en Russie un jour et t'étonnera tu de voir la perrénité de ton oeuvre dans les bouches Slaves.
La radio a déjà été l'exclusif moteur de promotion pour les artistes musicaux. (J'écarte les spectacles et les tournées qui sont, et ont toujours été, une bonne machine à fric directe pour l'artiste mais dont l'impact indirect est plus difficile à calculer.)
Une transformation de type Frankeinstein.
Pas super heureuse.
Dans le 514, les stations de radio les plus populaires sont aussi celles qui ont en ondes les animateurs les moins habiles et avec le moins de vocabulaire. Souvent ce sont mêmes des transfuges de la télévision ou du monde de l'humour.
Des gens à la voix en or et au lexique éloquent comme Jacques Fabi ou Jacques "Groucho" Doucet n'ont plus leurs places sur les ondes mais Véronique Cloutier, Marina Orsini, Mario Tessier...(enfin cette liste-là pourrait être longue)et bien d'autres à la voix radio tout à fait informe et au phrasé d'enfant du primaire sévissent massivement sur les ondes. Souvent accompagné de rires gutturaux qui ne trouvent écho que dans leur studio.
Et là je ne suis que dans le 514.
Que ce soit à Québec ou au Saguenay, il y a toujours de profonds 'couacs' tellement peu édifiants que je me pose toujours la question: "Qui engage les animateurs de radio?". Le plus grave c'est qu'en regardant une émission comme Le Canal Masqué, qui sévit sur Télé-Québec les vendredis et qui met les Justiciers Masqués en vedette, on remarque que le plus gros problème de cette émission au potentiel humoristique possible, ce sont les deux faux lecteurs de nouvelles. Les Justiciers Masqués eux-même qui prononcent si mal qu'on perd le texte (et l'interprétation...ouch!). Si leur site internet est 100 fois meilleur que l'émission c'est qu'il est assurément géré par une autre équipe.
Et ces deux ploucs viennent de où?
de la radio!!!!!!!!!!
Récemment, à la pharmacie, j'étais transporté par un moment musical quand l'animatrice est soudainement intervenue à la fin du morceau pour raconter une anecdote d'une banalité navrante. J'étais convaincu que c'étais une invitée qui n'avait pas le verbe en bouche mais non...c'était bel et bien celle qui animait...
C'est excessivement impropre au bon sens
L'image est devenue une variable si importante que les animateurs de radio sont d'abord et avant tout choisis pour leur belle gueule et non pour leur voix ou leur sens de la répartie.
CHRIST C'EST DE LA RADIO!!!!!!!!
Cette semaine encore, un olibrius du Saguenay a donné un sens et un visage à l'imbécilité juvénile par le biais des médias sociaux.
Pas fâché de voir les couleuvres se manger la queue.
Mais une question substiste:
Pourquoi les radios n'engagent-ils pas des pythons au lieu des couleuvres?
Les serveurs qui se comportent en boss boy mal torchés ne devraient jamais oublier leur travail de passeur.
Passeur d'infos, de musique, de contenu.
Dans leur plateau existent de sapré bon drinks à servir aux oreilles du monde.
La radio nous accompagne dans nos autos, dans nos walkmans, au travail.
Elle aide aussi à nous faire oublier notre quotidien.
Notre 6ème année aussi.
Ce sont des artistes que l'on aime découvrir.
Pas du crétinisme abyssale.