Les médecins urgentistes veulent sauver plus de vies

Publié le 12 novembre 2010 par 237online @237online

Écrit par Mutations   

Vendredi, 12 Novembre 2010 10:17

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Ils ont organisé une séance de formation sur la prise en charge des premiers secours en cas d'arrêt cardiaque.
Les entreprises n'ont pas massivement répondu à l'invitation de l'association des médecins urgentistes du Cameroun (Amucam). Pourtant, la journée de communication, d'information et de formation que ces médecins ont organisée hier au Gicam à Douala était à leur avantage. Président de ladite association, le Dr Pierre Malongté a tenu à expliquer les premiers secours à administrer à toute personne en cas d'arrêt cardiaque. Deux cas ont été expliqués aux participants. En cas d'inconscience du malade et absence de respiration, «Il faut enlever les vêtements supérieurs de la victime ainsi que toute chose pouvant l'étouffer (cravate, ceinture). Il faut par la suite soulever la tête en arrière, rapprocher les oreilles et la joue de la bouche et la poitrine de la victime pendant 10 secondes afin de savoir si elle respire encore», explique t-il. .

Après cette première phase, tout témoin de la scène devra appeler les services d'urgence. Par la suite, et en attendant l'arrivée des secours, masser la poitrine de la victime à l'aide des deux mains en exerçant trente pressions sur sa poitrine. Et après chaque vague de massage, lui faire le «bouche à bouche», deux passages. Et au cas où la victime respire encore, il faut la mettre en position latérale de sécurité et appeler les secours. Ces gestes, souvent méconnus ou inconnus de la population, peuvent pourtant sauver la vie de nombreuses personnes. «En cas d'arrêt cardiaque, le secouriste ne dispose que de 3 à 4 minutes pour sauver la victime.

Après chaque minute, il perd 10% de chance de le sauver. Et au delà de 7 minutes, la récupération devient très incertaine. Et avant l'arrivée des secours, les chances de survie sont de 4 à 5 %», explique le Dr Pierre Malonté qui déclare que les entreprises doivent former au moins 20% de leurs effectifs.
Les médecins urgentistes du Cameroun déplorent néanmoins le fait que la pratique des premiers secours ne soit pas encore encrée dans les mœurs des Camerounais. D'après ceux-ci, les urgentistes doivent être présents dans toutes les manifestations publiques, être prêts au cas où... Les premiers secours doivent aussi être appris dans les autos écoles pendant les cours de conduite pour permettre aux apprenants d'être capables de sauver des vies en cas d'accident. Ils déplorent aussi le fait que nombre de médecins rencontrés dans les urgences ne sont pas toujours des médecins urgentistes car, dit-il, « un médecin urgentiste est celui qui s'est spécialisé dans le domaine de l'urgence ».