Écrit par Cameroon Tribune
Vendredi, 12 Novembre 2010 11:01
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0,04%. C'est en valeur relative l'augmentation que connaît le budget de l'Etat pour l'exercice 2011, soit un milliard net. Selon le projet de loi de finances déposé hier à l'hémicycle en plénière, on passe en effet de 2 570 milliards F en 2010 à 2 571 milliards de F. Comme le relève l'exposé des motifs, ce projet a été élaboré dans un contexte international marqué par la « timidité de la reprise économique après le ralentissement de la croissance mondiale consécutive à la sévère crise financière observée en 2008 ». Le ministère des Finances table ainsi sur la dynamique de la demande intérieure, l'amélioration de l'offre énergétique, la poursuite de l'assainissement des finances publiques et l'accélération de l'exécution des projets sur ressources provenant de l'allègement de la dette extérieure pour maintenir l'économie nationale dans un cycle de croissance soutenue.
Cette prévision s'appuie, entre autres, sur un cours moyen du baril de pétrole à 80 dollars US, un taux de croissance du PIB de 3,8% et un taux d'inflation de l'ordre de 3%. On se souvient que lors de l'ouverture de la troisième session ordinaire lundi dernier, le président de l'Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, avait invité le gouvernement à proposer un budget « réaliste ». Ainsi, le budget de l'Etat pour l'exercice 2011 consacre 59,12% aux dépenses de fonctionnement, 26,46% aux dépenses d'investissement et 14,42% au règlement de la dette en valeurs relatives.
S'agissant des projections des recettes, le projet de loi de finances 2011 envisage, en ce qui concerne la législation douanière, d'instituer des mesures incitatives pour l'acquisition de véhicules de moins de sept ans, ainsi que des pneumatiques neufs dans le souci de limiter les accidents de circulation et la pollution. Il s'agira aussi d'améliorer le système de taxation du tabac pour lutter contre la fraude et la contrebande ainsi que de renforcer le recouvrement des créances. En ce qui concerne la législation fiscale, il est proposé la rationalisation des niches fiscales et des régimes fiscaux de faveur et la sécurisation des recettes par la restauration de l'obligation de retenues à la source par les entreprises publiques, les collectivités territoriales décentralisées et certaines grandes sociétés privées.
Dans le chapitre des dépenses, la priorité sera accordée par le gouvernement à la lutte contre la pauvreté, avec une plus grande allocation des ressources du budget d'investissement aux secteurs inducteurs de croissance. Notamment l'énergie, l'agriculture, les infrastructures et les mines. La défense de ce budget, secteur par secteur, devrait débuter dans les prochains jours avec le passage des ministres devant la Commission des finances.