Une affaire conjugale de Eliette Abecassis

Par Mango
Une affaire conjugale des plus classiques désormais : un mariage qui chavire après  dix années de vie apparemment heureuse et deux enfants. Un mari  trompeur et maître chanteur qui passe  du statut de prince charmant à celui de pervers narcissique. Les enfants que l’on se dispute, l’argent qui devient une arme à double tranchant, le recours à de nombreux tiers dont on s’entoure : avocats, notaires,  détectives,  psy,  coach de ceci et de cela puis la famille, les amis, les nounous, les  simples connaissances que l’on doit  solliciter et au milieu de tout ce cirque se dressent les  indispensables,  ordinateurs et portables, avec lesquels on espionne, on surveille, on se renseigne, on piège, on manipule jusqu’au dénouement…soupçonné depuis longtemps par toute lectrice un peu aguerrie ! Ce qu’on aurait traité en vaudeville un siècle plus tôt  commence en  véritable  drame  puis on  frôle de peu la tragédie pour finir  en….mais je ne peux pas le révéler, ce serait être mauvaise joueuse ! Je n’avais aucune intention de lire ce livre ayant bien assez de partenariats et autres livres voyageurs en retard  comme ça mais pour  avoir commencé à lire les  premières pages  je me suis trouvée habilement embarquée dans cette histoire jusqu’au milieu du récit. J’étais surprise donc intéressée. Peu à peu cependant je me suis mise  à sauter des lignes puis des pages bref à terminer en lecture rapide tant j’ai fini par m’ennuyer avec ce procès à rallonges et ces  pseudos et autres identités multiples qui servent à se défouler et à maintenir le contact avec l’ennemi… J’ai flairé trop vite qui était devenu qui et comment toute cette tragédie allait se terminer…Dommage ! L’homme est vraiment trop caricatural, la femme trop naïve au début, bref j’aurais été dans une situation similaire j’aurais peut-être beaucoup apprécié ce récit. Ne l’étant pas, je ne l’ai pas aimé plus que cela !
Première phrase : «Il n’y a pas de vol entre époux »
Dernière : «Serai-je capable d’aimer à nouveau »? 
Seule phrase au dos du livre :  «Pour bien faire les choses, il faudrait commencer par divorcer».
Une dernière : «Ceux qui n’ont pas divorcé ne peuvent pas comprendre, les célibataires ne peuvent pas comprendre, seuls ceux qui sont passés par cette expérience peuvent entendre ce que je dis. J’étais en survie. …c’était comme une maladie.  Si on ne la traitait pas, elle allait empirer: j’avais la divorcite »
Une affaire conjugale de Eliette Abecassis (Albin Michel), 2010, 325 p)