Trice ne vous est pas complètement inconnu puisqu’il a fait partie du groupe Sweetness dans les années 90. Aujourd’hui, c’est en solo qu’il sort son album « HOPE » et pour mieux le découvrir, l’artiste répond à nos questions.
Bonjour Trice, en quelques mots, peux-tu te présenter?
Je suis chanteur auteur compositeur et producteur indépendant de musique. Je viens tout juste de produire mon 1er album HOPE à inspiration soul et r&b.
Parle nous de tes débuts dans la musique…
Dans les années 90, j’ai co-fondé le groupe de Gospel a cappella nommé Sweetness avec des amis d’enfance. Nous nous sommes produits sur de nombreuses scènes (des stades dont celui de Lausanne pour la première partie de Michael Jackson, des salles emblématiques comme l’Olympia, la Cigale, des festivals avec les Francofolies, etc.). J’ai « grandi », je me suis épanoui musicalement avec le groupe. Après notre séparation, je me suis concentré sur la composition et la réalisation musicale et ai suivi des études d’ingénieur du son.
Pourquoi avoir choisi d’interpréter toutes les chansons de ton album en anglais?
J’ai toujours écouté, chanté des chansons en anglais. Je viens de l’école du Gospel dont le « patrimoine musical » est anglophone. C’est toute une histoire, une identité qui est exprimée au travers de la langue anglaise. Le Gospel et ses dérivés ne sonnent vraiment bien qu’en anglais, c’est donc assez naturellement la langue maternelle de la soul et du rnb. C’est tout aussi naturellement que je me suis mis à écrire et chanter en anglais. C’est une langue dans laquelle mon aisance vocale est totale. La structure linguistique, la sémantique me laissent suffisamment d’espace pour créer, prendre plus de liberté dans l’interprétation tant au niveau mélodique qu’au niveau rythmique. Enfin, l’anglais est une langue universelle et j’ai plutôt tendance à croire que tout le monde la comprend un minimum…
Ton album s’intitule Hope, pourquoi avoir choisi ce titre? Un petit clin d’oeil à Mr Obama?
Désolé Barack mais non. J’espère, d’ailleurs, qu’il ne m’en voudra pas trop s’il me lit ! Cela peut paraître naïf ou très banal, mais j’ai choisi le titre HOPE car l’espérance, c’est un peu le sel de la vie : l’espoir de réaliser ses rêves nous fait avancer, nous épanouir et nous aide à réussir. C’est un état qui nous permet de transformer le spirituel, l’immatériel en choses concrètes, en réalité. Cela t’emmène et fait persévérer. C’est aussi tout simplement ce qui m’a permis de créer mon album malgré toutes les exigences, sacrifices et la part de risques que cela implique. Dans Hope, les chansons parlent de sensualité, de fraternité et de spiritualité : autant de notions, de sentiments qui me guident et m’animent au quotidien.
Comment as-tu travaillé sur cet album?
Avant d’écrire le texte d’une chanson, j’imagine un monde avec des sons, des rythmes et une ambiance. C’est la première étape et c’est certainement la plus laborieuse car elle prend beaucoup de temps : je m’attache à prendre du recul, à être critique pour juger de sa qualité. Je n’hésite pas à tout remettre en cause s’il le faut. Je prends toujours mon temps pour bien travailler cette première étape car c’est d’elle que va naître ou bien se préciser le sens du texte et la forme de la mélodie. Mon micro est toujours à proximité à ce moment-là. Je passe ensuite à l’arrangement des voix. Pour finir et avant d’aller produire le titre en studio, j’effectue toujours une mise à plat (mixage rapide témoin) qui permet de préciser à mes ingénieurs du son (Jonathan Fourel et Alexandre Veckerlé) l’orientation du mixage définitif. Pour l’album Hope, j’ai souhaité faire découvrir mon univers, un peu comme on invite quelqu’un chez soit, dans son intimité. C’est pour ça qu’il fallait que j’écrive et réalise l’intégralité des chansons et des arrangements. J’ai opté pour l’authenticité ! À la manière d’un styliste, d’un dessinateur ou d’un chef cuisinier, j’apporte ma patte, ma griffe, cela se traduit selon moi par une fraîcheur, une saveur particulière dans ma musique.
Cet opus est très Soul et on voit enfin ce style se développer en France, comment penses-tu te différencier des autres?
Mon interprétation vocale est très soul car les chanteurs qui m’influencent – j’ai coutume de les appeler mes coachs vocaux ! – sont Luther Vandross ou Gerald Levert…la liste est vraiment longue. Au tout début de mon activité musicale, c’est en eux que je me suis retrouvé. J’aime le grain et la subtilité de Luther et la hargne mélodique de Gerald ou d’Aretha Franklin. Je n’ai pas voulu imiter qui que ce soit au niveau instrumental. Je n’ai pas pris le CD d’un artiste pour en faire une adaptation. Ça ne comporte rien d’épanouissant et apporte peu à ceux qui vous écoutent. En toute humilité, j’ai cherché à exprimer mon « monde », cet univers musical qui est le mien, avec ses influences et ma sensibilité.
Tu as fait partie du groupe Sweetness où chacun s’essaie en solo, penses-tu que le groupe pourra se reformer prochainement?
Chacun est très engagé dans ses propres projets, cela fait déjà dix ans que Sweetness s’est séparé. Mon seul regret est de ne pas avoir laissé une trace physique avec la sortie d’un album. L’essentiel est le souvenir des concerts et des moments de partage. Tout cela reste bien présent dans mon esprit.
Nous te laissons t’adresser à nos lecteurs pour les convaincre d’acheter HOPE…
Déjà, je suis toujours agréablement surpris de voir à quel point la musique est présente dans la vie de chacun. Que vous soyez musicien ou mélomane, une chanson peut vous accompagner toute une vie… une chanson qui rencontre un vrai succès est une chanson dans laquelle chacun se reconnait un peu. C’est un partage. Et Hope a été créé avec cette volonté de partage.
Ensuite, le numérique a démocratisé l’accès à la musique et c’est, quoi qu’on en dise, une bonne nouvelle. La musique est accessible à tous et n’est plus le garde-chasse d’amateurs privilégiés. Les gens sont aujourd’hui très ouverts, plus à l’écoute. Cela a une contrepartie : ils ont acquis une grande culture musicale et savent juger de l’authenticité, de la sincérité et de la qualité d’un artiste. C’est un public intransigeant, que l’on doit respecter pour cela ! Aussi, j’ai toujours eu le souci du public qui, un jour, écouterait mes titres. Hope est le fruit d’une véritable démarche artistique, que j’ai voulu de qualité. J’invite donc les lecteurs à découvrir mon univers…à eux de juger ! Et à ceux qui ont aimé, je leur donne rendez-vous sur scène très bientôt.