Alimentation

Publié le 11 novembre 2010 par Himalco

En local :

Cela pourrait surprendre mais les heures de repas au Népal ne sont pas les mêmes qu’en occident. L’heure étant une donnée culturelle, les repas se sont logiquement conformés à l’usage local du temps.

En général, au lever, le Népalais boit juste un thé. Le déjeuner et le midi seront regroupés en un gros repas vers les 9h30 (c’est pour cela que les ouvertures des magasins et des bureaux administratifs sont "vers" les 10h, après le repas). Puis vers 14h, ce sera un Khaza (casse-croûte). Le repas du soir sera vers les 20/20h30.

En particulier, les repas non pas d'heure et se prennent n'importe quand.

La journée est soigneusement et longuement arrosée de tchai (thé au lait).

L’alimentation de base est comme partout en orient le riz. En montagne, ce sera aussi la pomme de terre et sur les hauts plateaux la Tsampa (farine d’orge).

Les Népalais mangent avant tout le "dal bhat" (Dal = lentilles, Bhat = riz cuit). C’est un repas complet à base de riz servi avec une soupe de lentilles qu’ils rallongent avec des légumes ou de la viande (chèvre, mouton, buffle, poule) et des condiments + épices. Le dal bhat est présent à tous les repas, seule sa composition en légume ou en viande varie. Il est servi à volonté jusqu’à satiété.

Le Khaza de 14h, se compose généralement de Chura (riz pressé), de sag (épinard ou blette), parfois de la viande et des épices. Pas de sucrerie finale, fruit, fromage (sauf pour les fêtes).

Il va sans dire que ce sont des repas, bien qu’excellents lorsqu’ils sont bien préparés, assez pauvres en apports nutritifs, surtout en continu. Les Népalais sont habitués à cette nutrition et ne changeraient pour rien au monde ; les occidentaux de passage pas forcément sur du long terme.

Mais pas d’inquiétude, vous ne restez pas longtemps et les restaurants sur Katmandou, les lodges en trekking et les cuisiniers sur les trekkings sous tente se sont adaptés à nos heures et à notre nourriture.

A Katmandou

Vous trouverez bien sûr de la cuisine locale : dal bhat, dhiro (dal bhat à base de polenta) et, commun aux pays himalayens, les momo (raviolis de légumes ou de viande), chowmein. Les curry, quant à eux, sont surtout des repas indiens…

Beaucoup de restaurants préparent de la cuisine étrangère, certains se sont spécialisés dans un type de cuisine (italienne, française, thaïlandaise,…).

Il n’y a pas de Comité d’Hygiène pour surveiller la qualité des aliments. Ca sera donc à vous à le faire. Une attention particulière aux produits laitiers (curd, lassi,…), aux œufs, aux fruits, aux salades. Si cela ne doit normalement pas poser problème dans les restaurants qui reçoivent les étrangers (produits laitiers et œufs frais, salades nettoyées et baignées au désinfectant), il n’en est pas de même si vous essayez les restaurants à usage local. Pour les boissons, le thé est bouilli, les sodas et eau sont en bouteille. Les fruits se pellent.

Pour les en cas, les supermarchés et boutiques regorgent de barre chocolatés (pas de barre céréale) et de biscuits (vérifiez les dates de péremption).

Malgré toute votre vigilance, le changement de régime alimentaire pourrait provoquer, au moins à quelques uns, des problèmes intestinaux.

En trekking

Dans les lodges : l’alimentation tourne essentiellement autour du riz (dal bhat, riz frit, curry,…), des pâtes (sauce tomate, chowmein, aux légumes,…), des pommes de terre (frites, sautées, en purée, rösti ,…), des soupes (en sachets mais additionnées de produits locaux), des omelettes, de viande (poulet, buffle, yack, …), … Au déjeuner, ce sera toast, pancake, chapati, pain tibétain, avec confiture ou miel, du porridge et du muesli. Ce sont les aliments de base du trekkeur préparés de différentes manières. N’y cherchez pas l’excellence dans le goût, ce sont avant tout des aliments pour se nourrir et, à 4000 mètres après 8h de marche, ils sont savoureux. En bas, le dal bhat est meilleur ; plus haut, préférez les pommes de terre (excellentes).

Cette alimentation assez peut variée peut générer à la longue des fatigues. Prévoyez des barres céréales et chocolatés. Un saucisson et quelques gâteries du pays d’origine passent très bien en altitude et apporte un air de la maison… Abstenez vous de boisson alcoolisésau dessus de 3500m. Vous aurez le temps de fêter la réussite de votre projet à la descente, un peu plus bas. Le thé, le citron chaud sont les meilleurs désaltérants en boissons chaudes ; l’eau, en froid. Vous trouverez des sodas et de la bière. Pour l’eau, préférez la gourde et les pastilles désinfectantes que les bouteilles d’eau minérale en vente (pour éviter les pollutions).

Sous tente : Vous mangerez comme dans les lodges mais préparé par un cuisinier. L’alimentation y est saine et variée. Vous verrez comment se cuisine une pizza ou un gâteau sans four à 4500m avec un réchaud à pétrole. Le cuisinier sera plus à votre écoute et les repas seront un peu plus équilibrés qu’en lodge.

D'une manière générale, ne pensez pas prendre des kilos en trekking. Ce qui est ingéré est consommé par l'activité.

Bon appétit et bon séjour

Le Yéti