Edward Day fait partie d'un groupe de jeunes comédiens vivotant de petits boulots dans le New York des années 70. Ses confessions n'en ont que la couleur, il est narcissique, ambitieux et ne nous donne que sa version des faits où il est tour à tour témoin, victime et bienfaiteur.
Mais peut-être vivrez-vous ce roman d'une toute autre façon ?
The Confessions of Edward Day est loin d'être dénué d'aspérités. Là où tout semble simple, l'auteur, ses personnages, se jouent de nous, on se sent toupie, ébloui par les jeux de miroirs.
Le véritable nœud de l'histoire est le rôle de l'inquiétant Guy Margate qui devient l'émule d'Edward après l'avoir 'sauvé des eaux' lors d'un week-end entre amis sur une plage du New Jersey. Il devient dès lors omniprésent, manipule leur ressemblance physique ainsi que la reconnaissance d'Edward. Il se lie d'amitié avec la belle Madeleine, une comédienne névrosée dont notre narrateur se dit amoureux. Il vampirise sa vie, c'est du moins ce qu'il paraît nous dire.
Trente ans plus tard, Edward est tout aussi immature, le 'c'est pas moi, c'est lui' revient comme un refrain. La dernière scène du livre boucle la boucle en quelque sorte et est d'une ironie incroyable. On referme ce roman sans trop savoir ce qui s’est réellement passé entre Edward, Guy et Madeleine - au lecteur de faire le tri.
Valerie Martin est l’auteur de 9 romans et 3 recueils de nouvelles dont certains ont été traduits en français chez Albin Michel. A vous maintenant de la découvrir si ce n'est pas déjà fait !
Lu sur mon Kindle.
La note de L'Ogresse: