dès qu’ils ont un container entre les mains, certains ne pensent qu’à transporter des marchandises, d’autres veulent y loger des étudiants et que sais-je encore? Heureusement, il reste des gens qui se rappelle qu’on peut y faire de l’art, comme l’excellent Dezeen, qui a organisé à l’occasion du Tokyo Designer Week de 2010 un concours d’art en container. Qui dit concours dit gagnant, et cette année c’est 24°Studio qui est le grand vainqueur de la compétition. Hope Tree est le nom de l’œuvre, une sorte de pilier rappelant le tronc de l’arbre s’évase et se retourne sur tous les murs de la pièce. La forme de l’arbre est recréée par une série de pièces en papier découpé rétro-éclairés par des LED. Le papier utilisé servant habituellement à l’aquarelle, il est sensible aux variations d’humidité intérieure, ses ouïes s’ouvrant et se fermant au grès du temps.
Hope Tree par 24°Studio
Hope Tree par 24°Studio
Hope Tree par 24°Studio
Hope Tree par 24°Studio
on peut se promener dedans, ce qui doit être une expérience aux limites de la fragilité, entre des parois fines… Légèreté, poésie, ça devait être beau comme une crêpe au chorizo… Je sais pas vous mais moi ça m’a quand même fait penser à Erwin Hauer. Un jour il faudra que l’on reparle de lui.
Erwin Hauer
Erwin Hauer
Qui sait ce qu’Erwin ferai aujourd’hui avec les nouveaux matériaux et les nouvelles technologies? Enfin bref. Poursuivons avec cette belle installation d’Aurore Baulier intitulé l’”effet Papillon”. Quand un papillon est dessiné à Paris, un container coule à Tokyo?
Très fascinant également, l’Eclipse par Honey (pas d’accent sur le E car ils sont angliches). ça rappelle un peu les films de casse genre les onze de l’océan, quand le héro ou un type hyper habile doit passer à travers un faisceau de laser sans rien toucher sinon c’est 20 ans de prison. En fait, l’installation de Honey évoque comme son nom l’indique une éclipse, et voici pourquoi “Dans permanente éclipse, il est rendu visible par la lumière qui coule autour de lui. Bloquer le faisceau, et la terre disparaît instantanément. La pièce examine les voies complexes par lesquelles tout est lié, la suppression d’un quelconque élément, l’ensemble ne peut pas être terminée. Dans le vide où la terre plane le spectateur se comprend dans le cadre de ce système, sachant que leurs actions auront un impact sur l’ensemble”.
Honey - Eclipse (i) / Lumière, 467nm
"Eclipse" par Honey - détail
"Eclipse" par Honey - détail
"Eclipse" par Honey - un laser vous manque et tout est dépeuplé
Honey avait réalisé une autre installation avec Miroir et laser sous un viaduc. je vous montre une image et vous laisse lire les explications sur leur site. Vous pourrez méditer sur la dernière phrase :”un jour nos maisons seront construire de lumière pure”. Alors?
"Walk the line" par Honey, 2010
Via Inhabitat et Dezeen