Je suis scandaleuse. Je n’avais aucune envie d’écrire cette semaine. D’une, j’ai tiré plusieurs charrettes pour le boulot (ouh trop dur la vie), et de deux, j’ai un nouveau téléphone qui me pompe pas mal de ressources (une addiction aux jeux sous Android est née, doublée d’une envie de me la jouer dans le métro avec le bel écran 4.3 pouce de mon HTC Desire HD <3). Pourquoi ai-je l’impression d’être la seule (de mon entourage) à pouvoir atteindre ce niveau d’excitation rien que par l’acquisition d’un nouveau téléphone ?
Néanmoins, j’ai envie de vous dire que par cette journée fériée, pluvieuse et froide, j’ai vu la plus grande performance cinématographique de ma vie. Celle d’un film qui met en scène 1 seul acteur (et pas n’importe lequel), dans un seul lieu, durant 1h35. Il faut avouer qu’un temps d’adaptation est nécessaire. Tout bonnement parce qu’il est peu banal de regarder un film entier tourné dans un cercueil et qu’honnêtement, si l’acteur n’avait pas été soigneusement choisi (Ryan Reynolds en l’occurrence), il aurait était insupportable de passer autant de temps avec le même mec, dans le noir, avec le risque de sortir de la séance complément claustrophobe. Au lieu de cela, bien qu’avant de mettre les pieds dans la salle j’eus été quelque peu sceptique, j’ai été captivée par la mise en scène brillante et le tour de force qui a consisté à trouver une mécanique vous tenant en haleine durant tout ce temps. Buried est donc non seulement une foutue expérience cinématographique, mais également un excellent film qui arrive à la fois à vous faire bouffer les ongles, à rire de l’absurdité de certaines situations et à frémir pour Paul, enterré vivant en Irak après une fusillade. Putain, on en chie, mais pour la bonne cause.
A voir également au cinéma absolument, Biutiful de Alejandro González Inárritu, pour la poésie d’une histoire sombre et flamboyante et pour la présence de Javier Bardem.
Sans transition, j’ai été étonnée par le nombre de fois qu’a été reprise la chansons Eleanor Righby des Beatles. C’est vrai que la solitude se chante bien. Wait for it… J’ai découvert un version (plusieurs même) métal, par Pain, entre autre, même Tété l’a reprise. Quoi d’autre ? Une version caribéenne, une version 8-bit (si ci c’est possible) et même une version interprétée par Zaz (j’ai eu tellement peur d’entendre cette insupportable chanson Je veux, qu’heureusement, il s’agissait d’un tout autre groupe, ça n’empêche pas la chanson d’être horrible). Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que j’ai lu cette semaine un livre éponyme, dont l’héroïne ne s’appelle absolument pas Eleanor Rigby mais qui s’y apparente par sa superbe illustration de la solitude. L’héroïne est moche, grosse, seule, n’a que sa famille pour seule béquille et pourtant fait figure de proue d’un livre qui m’a enchanté. C’est frais et vivant, émouvant et pas forcécement mièvreux, grâce une espèce de réalisme et d’humour féroce écrit avec un style PMU du coin jouissif. Quand j’ai lu le pitch a un ami, il m’a dit que ça ressemblait à du Bridget Jones tout craché. En fait, ça n’a rien à voir. Liz Dunn m’a envoutée avec son pessimisme. La fin aurait été prévisible et chiante à mourir si ce n’avait pas été celle de Liz. Laurent m’a conseillé de ne pas trop insister sur le côté librairie lesbienne (et féministe) – c’est là que j’ai trouvé cette perle – mais vraiment, je pense que je vais retourner dans ce merveilleux endroit qu’est Violette & Co (situé sur la rue de Charonne dans le 11ème), leur collection de bouquins qui tuent au laser m’a fait baver d’envie. Si vous manquez d’idées, donnez une chance à Liz et demandez à votre libraire Eleanor Rigby de Douglas Couplan, vous ne serez pas déçu du voyage.Côté bouquin, j’ai enchainé avec Le plus bel âge de Joanna Smith Rakoff. Les premières pages sentent bon. Je vous en parle dès que j’en sais un peu plus.
En bref.
La mauvaise nouvelle de la semaine. Life Unexpected s’arrête après deux saisons. Dans 5 épisodes, il faudra dire adieu à Cate, Baze, Lux & Ryan. Tristesse et désespoir. J’avais enfin trouvé un espèce de revival teenage, Dawson-like. Tant pis.
Ce week-end, j’ai vu une superbe montre Lego/ Star Wars. Ca m’a donné envie de commencer une collec’ de montres et/ ou de bijoux Lego. Pas vous ?
Pour finir, un peu de musique, parce que les albums de Ingrid Michelson tournent en boucle à la maison en ce moment. Je l’avais vue il y a quelques années en première partie du concert de Jason Mraz, je la redécouvre avec plaisir avec une reprise de Parachute (Cheryl Cole).
Je vous laisse. Je m’en vais fumer une chicha dans le lit (ça aussi c’est scandaleux) devant un épisode de The Event pour me consoler d’une journée de demain bien chargée.
On se quitte sur une touche d’humour psycho ?
By the way, Laurent a fait ces jolies photos de Milk & Fruit Juice lundi dernier en prévision du prochain concert en appartement qu’on organise à la maison.
xoxo, bonne nuit.