Vous avez probablement déjà tous vu la grande médiatisation de l’exploitation des gaz de schistes au Québec dans les journaux depuis quelque temps. Les gaz de schistes sont extrait du schiste, une pierre ayant un aspect feuilleté qui se retrouve en grande quantité dans le sol québécois. Le nombre d’évaluations pour ce type d’exploitation gazière est en constante augmentation au Québec et le gouvernement provincial a récemment permis l’exploitation de ceux-ci. Cependant, l’exploitation de ces gaz pourrait avoir un impact sur les réserves d’eau au Québec, car elle nécessite l’utilisation de produits toxiques pour leur extraction.
Pour exploiter les gaz de schistes, il est nécessaire d’injecter de grandes quantités d’eau dans le schiste afin de diriger les gaz vers le puits de forage. Afin d’éviter toute contamination bactérienne dans les puits, il est nécessaire d’y mélanger des produits chimiques et des pesticides. Suite à l’exploitation, on rejette les eaux usées dans des puits de rétention.
Eaux polluées par les gaz de schistes – par chesbayprogram
Ce qui dérange grandement, c’est que ces puits accumulant les eaux polluées peuvent se déverser dans les rivières, les nappes phréatiques ou les réservoirs d’usines d’épurations d’eau des villes, polluant ainsi les réserves d’eau douce québécoises. C’est le grand enjeu de cette exploitation: la gestion des eaux toxiques. C’est un peu comme l’entreposage des déchets nucléaires, sauf que dans ce cas-ci, on doit entreposer du liquide (ce qui est beaucoup plus difficile à contenir). Du moment qu’il y a un accident lors de l’entreposage (comme une fissure), les eaux usées peuvent se déverser dans les rivières et être emportées par le débit de ces cours d’eau sur de grandes distances.
Jacques-Cartier River, Quebec – par Asif A. Ali
L’un des plus gros problèmes dans tout ce dossier, c’est que Environnement Canada n’a aucunement analysé la situation. Le gouvernement provincial a donné le feu vert aux entreprises gazières sans même analyser les effets sur l’environnement. Encore une fois, je trouve que le gouvernement Charest gère très mal le dossier. Selon un sondage de Léger Marketing visant à savoir si la population québécoise était en faveur d’une suspension de l’exploration, 76% des répondants se sont dit en faveur d’une suspension. Comme d’habitude, Charest a totalement ignoré l’avis de la population québécoise (à quoi ça sert de toute façon?) et poursuit avec les yeux fermés.
Pour le moment, il est difficile de dire avec certitude si notre réserve d’eau douce est en danger ou non. Aux États-Unis, le gouvernement a obligé la réalisation d’études d’impacts avant d’exploiter cette ressource. Au Québec, comme d’habitude, on embarquer dans le bateau sans savoir où on s’en va. Selon moi, il est primordial d’analyser maintenant les effets de cette industrie sur nos ressources, car il après, il sera trop tard. Il est moins coûteux et plus facile de préserver l’environnement. On peut donc s’attendre à une nouvelle confrontation entre la population québécoise et le gouvernement Charest, qui en a vraisemblablement rien à faire de l’environnement.
Cet article a été rédigé dans le cadre du Blog Action Day 2010, comme j’ai pu le mentionner dans mon précédent article « Blog Action Day 2010 le 15 octobre prochain ».