Magazine Côté Femmes
+=Béa Ercolini - La discrète rédac' chef de ELLE Belgique.Ah ! les rédactrices de mode ! On pourrait en parler pendant des heures sans s'arrêter, comme si on était chaman au Mexique et qu'on priait : Carine en tête de file, Katie, Emmanuelle, Alexandra, Suzy, Anna... On en passe et des plus belles ! Ahhh ! on les aime, on les idolâtre, on les « iconise » à la rédaction. On se voit comme leurs fils, leurs assistants prêts à tout, ou même en petits hommes derrière chacune de ces grandes femmes. On rêve, quoi ! Pourtant, il y en a une dans la masse qui se fait plus mystérieuse que la doublure d'une robe haute couture de la maison Chanel : Béa Ercolini.
Sainte Carine (Roitfeld) - rédactrice en chef du vogue Paris - Icône au-delà des icônes, elle est notre religion. Emmanuelle Alt - La rédactrice (en chef mode) rock du Vogue français.Anna Wintour - Est-il nécessaire de la présenter? Alexandra Shulman - Vogur UK. Katie Grand - POP + L.O.V.E magazine. Suzy Menkes - the International Herald Tribune.Ouuuuuh ! On vous voit venir, bande de mauvaises langues : « Oh, putain ! Pas gênés les gars, ils feront de la lèche jusqu'au bout – tu m'étonnes ! Blog du mois chez ELLE, il n’en fallait pas plus pour qu'ils nous pondent un article sur la madame ! ». On vous calme direct, ça n'a rien à voir. On n’est pas stupides au point de lécher de la fesse à ce moment précis, vous nous prenez pour des cruches ou quoi ? Tout ça vient d'une histoire bien précise qui nous a mis dans l'intrigue. L'intrigue de cette dame qui est finalement un peu trop discrète pour ne pas attirer notre attention. Comme on n’est pas avares, on vous raconte… Il était une fois une formidable fête où pendant le week-end de la mode bruxelloise, le roi Lespagnard avait décidé de débaucher le royaume dans un endroit où valsaient certaines anciennes stars de la télé-réalité ou autres cas psychiatriques avancés. Le roi n'étant pas fermé, il avait décidé de mêler toute cette populace aux gens qui l'adoraient pour fêter sa divine nouvelle collection. Parmi tout ce barda, notre pauvre rédaction s'est égarée dans des brouillards d'alcool, voguant entre danse effrénée et discussion mode douteuse... Quand tout à coup... elle était là, cette femme au visage connu, cigare à la bouche.— C'est qui, elle? On la connaît, non ?— T'es conne ? Ah non, pardon, t'es bourrée ! C'est Béa Ercolini, du ELLE!— Oh putain, je vais aller lui parler !— Non, non, non ! Tu vas nous griller en lui infligeant une déclaration d'amour sous 2 grammes de mauvaises bières dans le sang !
Cette photo n'a rien à voir avec la fête à Lespagnard mais sous deux grammes, on ne sait même plus ce qu'est un appareil photo, donc on en vole une autre.Vous nous connaissez, on y est allés. Résultat ? C'est confus. Certainement parce que 2 grammes dans le sang, c'est déjà beaucoup, mais aussi parce que la dame au cigare possède l'aura de ses compatriotes. Il y a comme une sorte de charisme, quelque chose qui coupe la respiration. En gros, celle qui se fait furtive est aussi impressionnante que ses consœurs. Du coup : bouche bée, cerveau atrophié. Repartis la queue entre les jambes, on ne peut pas vraiment dire ce qui s'est passé, cependant ça a fait fonctionner notre petite caboche : mais qui est vraiment Béa Ercolini ? La femme la plus puissante du royaume au niveau de la mode est une dure à cuire. Autant ses compatriotes surmédiatisés sont analysables à la déraison sur YouTube, autant la dame se fait rare, voire quasi inexistante : une interview vite faite pour vanter les charmes de Hannelore Knuts, deux vidéos où elle présente des bouquins sur Filigranes.tv, deux ou trois articles par-ci par-là, et son blog. Point.
Béa Ercolini - 1 minute 52 - "achetez-le, volez-le" - La classe du cool.Peu de vidéos, peu d'articles, peu d'informations donc. Mais ce peu nous amène à un plus. Less is more, you know (on se la pète si on veut, non mais !). Dans les miettes qu'elle nous offre, Béa Ercolini apparaît déjà très cultivée, et surtout accessible comme nulle autre. Intéressée, voire passionnée, la dame touche. Elle sait parler d'un bouquin de Kate Moss qui semble assez léger pour le rendre innovant, tout comme elle semble bouleversée par un livre de femmes sur les horreurs que celles-ci peuvent subir. Mutine et malicieuse en parlant de Hannelore, elle nous fait penser à une bonne copine, ou du moins « une pote » qu'on aurait envie d'avoir.
Filigranes.tv, Béa Ercolini présente, Christian Salmon, "Kate Moss machine", La découverte from Filigranes Tv on Vimeo.
Filigranes.tv, Béa Ercolini présente, "Une femme à Berlin", Gallimard from Filigranes Tv on Vimeo.Mais là est peut-être le portrait inévitable : Béa Ercolini n'est pas une superstar et elle s'en fout. Elle est avant tout une femme qui défend les femmes, à travers son magazine bien évidemment, et à travers d'autres medias qu'elle semble affectionner. Une sorte de Che qui a des convictions et qui veut les partager, voire se faire entendre. Parce que ce qui est sûr, c'est que de la gueule, elle a l'air d'en avoir. Ce qui est encore plus sûr, c'est que la légitime aux cheveux intensément noirs et aux yeux si particuliers n'est pas la même que celle qui est en photo sur les éditos du ELLE. Une photo lisse un peu trop vendable qui n'a pas l'air de refléter ce que pourrait être dans la vraie vie une rédactrice en chef qui a l'air d'en connaître une montagne sur autant de sujets différents, incluant la mode bien évidemment mais aussi une foule d'autres choses. Allez, pour vous les langues de pute, un petit plaisir : « Béa, quand est-ce que tu nous invites à bouffer après le post qu'on vient de te pondre ? On a vachement envie de te connaître plus ! ».
Bien à vous.