Écrit par La Nouvelle Expression
Jeudi, 11 Novembre 2010 18:17
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Le sit-in de la Csp de ce jour interdit.par le sous-préfet de Yaoundé 3. Mais, les syndicalistes sont déterminés à tenir leur manifestation.
C'est le contraire qui aurait surpris. Mais, Jean-Marc Bikoko ne compte pas céder à ce qu'il considère comme l'intimidation des autorités face à des citoyens qui revendiquent leurs droits.« Nous avons déclaré notre manifestation. Nous ne sommes pas là pour faire des débordements. Les autorités
peuvent envoyer la police pour encadrer la manifestation comme cela se passe partout ailleurs », a indiqué Jean-Marc Bikoko au cours de la conférence de presse qu'il a donnée mardi, à Yaoundé.
Il a aussi partagé avec les hommes des médias, le déploiement du dispositif de répression tel qui se prépare pour empêcher la tenue de la manifestation. « Hier lundi, dit-il, j'ai reçu un coup de fil. Au bout du fil, mon interlocuteur se présente comme étant le commissaire du 1er arrondissement de Yaoundé. Il m'informe que j'ai un courrier à décharger à la sous-préfecture de Yaoundé 3. » Dans le courrier qu'il retire à la sous-préfecture indiquée, on peut lire, entre autres, que « les manifestations publiques à caractère vindicatif et/ou revendicatif sont et demeurent interdites sur toute l'étendue du département du Mfoundi », de la main de Martin Locko Motassi, le sous-préfet de l'arrondissement de Yaoundé 3.
Pourtant, les leaders syndicaux sont déterminés à tenir leur sit-in pacifique au cours duquel ils remettront au Premier ministre, à l'attention du président de la République, le mémorandum des travailleurs de tous les secteurs de l'offre des services publics sur les principales revendications des travailleurs du secteur public et parapublic à savoir, l'harmonisation de l'âge de départ à la retraite à 60 ans pour tous les personnels en service dans la fonction publique à l'instar des travailleurs du secteur privé; le rétablissement des salaires des travailleurs de la fonction publique à leur niveau de décembre 1992 et leur revalorisation de 30%, pour tenir compte du coût sans cesse élevé du niveau de vie; la revalorisation des allocations familiales de 1800 F Cfa par mois et par enfant, entre autres.
Le courrier du sous-préfet a été amplié, entre autres, au commissaire spécial de Yaoundé 3 et au commissaire du 1er arrondissement, l'atmosphère risque donc d'être survoltée ce jour devant les services du Premier ministre entre les forces de l'ordre et les leaders syndicaux membres de la Centrale syndicale du secteur public (Csp). En novembre 2007, Jean-Marc Bikoko et les syndiqués avaient été interpellés à l'esplanade du Palais de l'Assemblée nationale alors qu'ils étaient allés manifester devant le parlement pour revendiquer l'augmentation des salaires des fonctionnaires au moment même où se tenait la session budgétaire de la chambre.