Chez Iacopo, rue Moris 31, un Home
plugged gig dans le salon, tu vas rencontrer Faustine Hollander et d'autres personnes agréables, sois-en assuré.
Renseignements pris à la porte ( le flyer annonçait les concerts à 20h): on devrait commencer vers 21h20'!
Même secondé par les produits fabriqués à Jupille, l'attente est pénible. Les mordus du coin ne s'en formalisent guère et devisent nonchalamment tout en s'abreuvant, ce concert n'est qu'un
prétexte pour se retrouver entre potes dans un lieu branché!
21h45': mise en place de l'équipement et un rapide soundcheck pour Tom Brosseau.
On va démarrer, enfin!
Il sera 21h57', le duo attaque' 100% coton' (titre provisoire) , une mélopée écrite par Clément.
Deux voix en onomatopées et une guitare.
Douceur, intimité, vulnérabilité...dive in your blanket... bonne idée, le temps se rafraîchit.
Le classique ' Dragonfly' de Faustine pour suivre, les petits oiseaux la saluent, les abeilles aussi!
Et un troisième folk, le nerveux 'Had it coming' à servir bien chaud comme une tuile de Parmesan aux noix St-Jacques poêlées au jambon Ganda sur lit de poireau.
Succulent!
22:25 Les
Shelleys
Tom Brosseau, que tu vis plusieurs fois, s'est embarqué avec Angela Correa ( connue sous le nom d'artiste:Correatown)
pour le projet Les Shelleys .
Va savoir, anyway, le duo vient de sortir un CD éponyme chez Fat Cat Records.
Un album que Daytrotter présente sous l'intitulé 'a garden of flowers waiting for vases'!
Les standards que le couple nous a interprétés hier, deux voix sublimes, simplement accompagnées par la guitare subtile de Tom et par les battements d'Angela sur toutes les parties du corps, ont
ravi l'assistance, baignée dans un silence religieux et admiratif.
Ecouter les complices, Angela et Tom, c'est comme plonger dans une source fraîche et revigorante par une belle matinée d'été, se secouer les cheveux et se laisser sécher, nu mais pudique, sous
l'astre solaire en écoutant le chant d'un gai rossignol.
Angela présente le duo en français suave, pendant un an elle fut jeune fille au pair à Paris, et Les Shelleys attaquent 'In my time of dying' , enregistré en 1927 par Blind Willie Johnson et
repris par Led Zeppelin.
Quelques ennuis techniques les forcent à jouer unplugged et à abandonner le micro, tant mieux le titre est encore plus émouvant.
'Oh baby, it ain't no lie' un gospel d'Elizabeth Cotten, célèbre pour son 'Freight Train'.
Si la perfection virginale existe, les Shelleys en sont tout proches.
Pas revenus de notre surprise, nous avons droit à la sucrerie sixties 'Something Stupid' de Nancy et Frank Sinatra, sur fond d'acoustique hispanisante.
Un régal minimaliste.
Pointons Peter, Paul & Mary.
Tom dédie la suivante à Mary Jones, son manager qui l'accompagne partout depuis qu'il fait de la scène.
She's my agent, my mother, she's a blessing...
Le délicieux calypso ' Rum & Coca Cola', remember the Andrew Sisters!
Je vais glisser un morceau de papier on the strings of my guitar, I'm such a
L'effet est superbe.
J'irais bien faire un tour à Trinidad avec Angie!
Encore une perle irrésistible ' My world is empty without you' (The Supremes).
Le profond 'Brother can you spare a dime' traitant de la Great Depression, du John Steinbeck chanté à deux voix.
Doux comme du raisin sans colère.
Les Shelleys terminent par ' Green Door' qu'il viennent chanter a capella au milieu du salon, entourés d'auditeurs assis sur le sol et écarquillant les yeux.
Une grosse claque!
Gregory and the Hawk.
Il n'y a pas de faucon, ni de Grégory, mais une mignonne jeune personne, répondant au nom de Meredith Godreau, originaire du Massachussetts, mais résidant à New
York.
Trois CD's chez Fat Cat, le dernier 'Leche' sortira le 15 novembre en Belgique!
Amoureux deux fois en 20' , faut que t'ailles consulter un vétérinaire, gars!
Puisque vous êtes allongés sur le tapis, je fais comme vous, je jouerai à genoux.
'Frebeight' sur le nouvel album, une romance fragile et fantaisiste, chantée d'un timbre doux et harmonieux.
Next one is new and 'untitled', yet: une rêverie ouatée te faisant penser aux moments les plus calmes de Lykke Li.
Another new and 'untitled' one, une berceuse romantique, on l'entend prier...baby, baby, won't you come back to me.... quel triste individu peut blesser une si agréable personne?
A la harpe, ' Landscapes' (également sur 'Leche'), du cristal de Murano.
En fait, des paysages vus au travers d'une vitre de bus au Japon, et l'amenant aux songes...sweet landscapes from the past...
Vulnérabilité et raffinement!
Beau comme du Joanna Newsom et poignant comme du Alela Diane.
La musique des anges!
'Leaves' toujours sur le CD 2010, et toujours joué en harpiste, un titre proche de
Mots simples répétés.... I I love love the way you look at me me.... féérique!
Elle reprend l'acoustique pour 'Oats we sow' sur 'Moanie & Kitchi' , de l'acoustic folk/pop aux teintes pastel, joué tout en tendresse.
Retour au matériau récent: ' For the best' .
Meredith gratte quelques accords, entame le chant, s'arrête abruptement et appelle Tom, assis sur le canapé au fond du salon.
Oh Tom, sorry, on avait répété ce titre ensemble, please join me on the mouth harp.
Fabuleuse chanson, du pointillisme feutré.
'August Moon' un nouveau Seurat lumineux et lunaire.
Le bal s'achève avec le folk introspectif ' People who raised me' ... I've been the wild one...,difficile à croire, ...I've been the quiet one, sequestered and smothered...
Papa et maman castrateurs?
Un set magique de 40' , une seconde claque magistrale!